Phare de Terre-Nègre à Saint-Palais-sur-Mer en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare de Terre-Nègre

  • 17420 Saint-Palais-sur-Mer 
Phare de Terre-Nègre
Phare de Terre-Nègre
Phare de Terre-Nègre
Phare de Terre-Nègre
Crédit photo : Kolossus - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le phare et ses dépendances, en totalité, ainsi que le sol de la parcelle correspondante (cad. AV 207) : inscription par arrêté du 15 avril 2011

Origine et histoire du Phare de Terre-Nègre

Le phare de Terre‑Nègre, situé à la pointe de Terre‑Nègre à Saint‑Palais‑sur‑Mer (Charente‑Maritime), balise la passe sud de l’estuaire de la Gironde et signale la présence du banc de sable appelé la « barre à l’Anglais ». Selon les sources, son élévation remonte au XVIIIe siècle, avec des dates variables (1772, 1770‑1773 ou 1775‑1778). Il était initialement aligné sur le clocher de Saint‑Palais pour aider les navires à éviter cette barre. La tour cylin­drique, haute d’un peu plus de 26 mètres (26,60 m selon un relevé) et de 3,16 m de diamètre, est construite en grandes assises de calcaire coquillier. La base est masquée par un corps de bâtiment qui servait de logement de fonction au gardien, agrandi vers le sud dans la seconde moitié du XIXe siècle pour englober la tour. Un escalier en vis à noyau central de 143 marches conduit à la plate‑forme sommitale qui porte une lanterne octogonale et un feu directionnel. La tour est peinte en deux tons — partie supérieure rouge, partie inférieure blanche — pour en améliorer la visibilité. Des meurtrières à piédroit chanfreinés percent la maçonnerie; le couronnement est une dalle de béton dont le débord forme un larmier, surmontée d’un garde‑corps en fer. L’escalier est logé dans une cage cylindrique dont la base comporte un ancien « trou de mine » (1939‑1945) transformé en placard. La lanterne présente une armature métallique en fer et bronze; des tôles inox récentes intègrent les anciennes bouches d’aération en laiton; la coupole en cuivre conserve une boule de décompression des gaz. L’optique, relativement récente, est composée d’anneaux dioptriques horizontaux. À partir de 1838, un feu provisoire est installé au sommet dans une baraque en bois; un gardien occupe la maison au pied de la tour dès 1840. En 1842 la baraque sommitale est remplacée par un feu définitif après démolition de la voûte de la chambre haute et prolongement de l’escalier jusqu’à la terrasse. En 1851 un second feu est établi sur la falaise en alignement avec Terre‑Nègre; il est reconstruit en charpente en 1852 puis en maçonnerie en 1865, puis démoli en 1900 lorsque l’exhaussement du phare de Saint‑Georges rend l’alignement inutile. Après cette démolition, le phare de Terre‑Nègre est conservé et utilisé pour délimiter plusieurs passes par un code de couleurs obtenu par la pose de verre coloré sur la lanterne et le garde‑corps de la terrasse. La tour a connu plusieurs évolutions de son feu: un feu fixe blanc de 4e ordre est installé définitivement le 15 octobre 1838, remplacé en 1856 par un modèle dioptrique, puis doté de nouveaux appareils en 1899 et 1904. Le phare est électrifié en 1939. Pendant l’occupation il sert d’observatoire à la Wehrmacht et subit des dommages pendant les combats de 1945; il est réparé après‑guerre et remis en service en mars 1947. À cette remise en service est installé un feu à trois occultations (changement toutes les 12 secondes) présentant les couleurs blanc, rouge et vert; sa portée actuelle est de dix‑huit milles. Le phare fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 15 avril 2011.

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