Phare du cap Gris-Nez à Audinghen dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare du cap Gris-Nez

  • R.D. 191
  • 62179 Audinghen
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
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Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Phare du cap Gris-Nez
Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e quart XIXe siècle, 3e quart XIXe siècle, milieu XXe siècle

Patrimoine classé

Le phare en totalité (cad. AB 345) : inscription par arrêté du 30 décembre 2010

Origine et histoire du Phare du cap Gris-Nez

Le phare du Gris-Nez, situé route du Cap, éclaire le littoral du Pas-de-Calais. Un premier sémaphore avec ligne télégraphique optique transmanche fut construit sur le cap en 1805, mais les naufrages restèrent nombreux. Le Service des Phares et Balises fit édifier un phare à la pointe du Gris-Nez, mis en service le 1er novembre 1837. Ce phare de premier ordre comprenait un bâtiment d'assise carré avec une tour cylindrique centrale, le logement des gardiens à proximité, une sirène au pied et un bâtiment pour les machines. Une maison regroupant les logements des gardiens fut construite en 1855 et, en 1861, la tour fut exhaussée de 14 à 24 m lors de l'installation d'un poste sémaphorique. L'optique fut électrifiée en 1869 au moyen d'une lampe à arc actionnée par des magnéto-génératrices ; le Gris-Nez fit ainsi partie des premiers phares ainsi électrifiés. Des travaux et modernisations successifs eurent lieu : logements supplémentaires en 1890, remplacement des magnéto-électriques par des alternateurs en 1905, mise en place d'une sirène à disque en 1912 et remplacement des machines à vapeur par des moteurs diesel en 1936. En janvier 1941 l'optique fut démontée et envoyée à Saint-Nazaire, puis le phare fut détruit par les Allemands en 1944. Un feu provisoire et une sirène furent installés en 1946 sur une charpente métallique, un radiophare fut mis en place en 1948, et la décision ministérielle du 20 août 1951 autorisa la reconstruction. Le projet, approuvé en 1949 et confié aux architectes Georges Popesco et André Lacoste, prévoyait la reconstruction de la tour sur le plateau de l'ancienne installation, un bâtiment de service d'un niveau couvert d'un toit asphalté et cinq pavillons de gardien, avec la pierre de taille comme matériau. Le chantier commença en novembre 1952 ; un feu provisoire resta en place jusqu'en septembre 1955, date à laquelle un autre feu temporaire fut installé sur la tour achevée. La lanterne actuelle de 4 m de diamètre fut posée en août 1956 et les premiers gardiens de la nouvelle tour furent Vidal, Beaugrand et Robbe. Le feu définitif fut allumé le 1er janvier 1958, bien que certaines sources indiquent une mise en service du phare actuel en 1957. Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) fut implanté au pied du phare en 1977 et, pour éviter toute confusion avec le feu de Dungeness, un feu auxiliaire fixe à éclats longs toutes les deux minutes fut placé un peu en avant de la tour principale. La construction est en pierres apparentes et l'optique repose sur un bain de mercure. Le site des Deux-Caps (Blanc-Nez et Gris-Nez) est classé depuis 1987 et le phare fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 décembre 2010.

Liens externes