Phare du Cap Lihou à Granville dans la Manche

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare du Cap Lihou à Granville

  • 9004 rue du Roc
  • 50400 Granville
Phare du Cap Lihou à Granville
Phare du Cap Lihou à Granville
Phare du Cap Lihou à Granville
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Phare du Cap Lihou à Granville
Phare du Cap Lihou à Granville
Crédit photo : Mattana - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le phare en totalité (cad. BY 9) : inscription par arrêté du 11 mai 2009

Origine et histoire du Phare de Granville

Le phare du Cap Lihou, également appelé phare de Granville, se situe sur la pointe du Roc, au cap Lihou, commune de Granville (Manche). Dès 1822, la Chambre de commerce de Granville demanda l'érection d'un feu sur cette pointe en raison des nombreux naufrages aux abords du port. Augustin Fresnel dessina les plans et visita le site le 9 octobre 1825 ; le cahier des charges fut établi le 14 mars 1826 et les travaux commencèrent fin 1826, la première pierre ayant été posée le 10 août 1827 en présence du comte d'Estournel. La tour cylindrique en granit, conçue pour recevoir un appareil lenticulaire de troisième ordre, fut allumée le 1er novembre 1828. L'adjudication fut confiée à M. Vidal, entrepreneur au Mont-Saint-Michel, qui accepta l'ouvrage moyennant une majoration de 10 % sur sa soumission. L'estimation initiale chiffrée revenait à environ 24 292 francs, mais le constructeur calcula ensuite une dépense finale supérieure à 39 000 francs, tandis que le compte arrêté par les Ponts et Chaussées selon l'adjudication s'élevait à 22 988,58 francs. L'ingénieur Borgognon reconnut que le devis pour la taille des pierres et le volume était insuffisant, mais signala que l'entrepreneur avait mené l'exécution jusqu'à son achèvement. Une indemnité ou gratification fut finalement accordée : l'ingénieur proposa 4 367 francs, portée par l'ingénieur en chef à 6 000 francs, et le préfet octroya une gratification de 4 000 francs. La tour, décrite dans les sources anciennes comme haute de onze mètres et située à 34 mètres au-dessus des plus hautes mers avec trois salles superposées, est rappelée aujourd'hui comme mesurant 16 mètres et dominant la mer à 52 mètres, le foyer se trouvant à 49 mètres. À l'intérieur, la chambre du gardien conserve un grand lit clos lambrissé en chêne, des placards, une cheminée de marbre, ainsi que des planchers et plafonds ornés de marqueterie ; la coupole est en cuivre à boule et la girouette date de 1882. Le phare a peu souffert pendant la Seconde Guerre mondiale ; les occupants allemands l'ont cependant camouflé par une peinture verte couvrant le bâtiment, le logement, le sémaphore et la passerelle. Un signal de brume situé sur la tourelle Fourchie, composé d'une corne à quatre sons toutes les 60 secondes, existait à proximité mais a été interrompu en 1996. Le phare a été électrifié (mentionné en 1924) ; l'appareil a été modifié en 1963 pour une alimentation électrique et un bâtiment annexe a été construit pour abriter la salle des machines et le logement. Son automatisme est aujourd'hui télécommandé depuis le phare de Chausey. Considéré comme l'un des plus anciens du premier plan de Rossel, il a subi peu de modifications depuis sa construction et ses équipements intérieurs, hormis l'optique, sont d'origine. Le phare du Cap Lihou est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2009.

Liens externes