Phare du Grand-Charpentier à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare du Grand-Charpentier

  • Phare du Grand-Charpentier
  • 44600 Saint-Nazaire
Phare du Grand-Charpentier
Phare du Grand-Charpentier
Phare du Grand-Charpentier
Phare du Grand-Charpentier
Crédit photo : Whiteredge - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le phare avec sa jetée (cad. non cadastré, domaine public maritime) : inscription par arrêté du 22 novembre 2011

Origine et histoire du Phare du Grand-Charpentier

Le phare du Grand‑Charpentier, situé sur le plateau rocheux des Charpentiers à 1,3 mille de la pointe de Chémoulin (Saint‑Nazaire), balise le chenal de l'estuaire de la Loire et le Grand port maritime de Nantes‑Saint‑Nazaire, en Loire‑Atlantique. Il est inscrit aux monuments historiques depuis le 22 novembre 2011. En 1808, l'architecte Mathurin Crucy proposa un projet de phare pyramidal, inspiré par la campagne d'Égypte, qui resta à l'état de dessin. Dès 1826 une balise en fer signala l'embouchure de la Loire; elle fut remplacée en 1850-1851 par une tourelle en maçonnerie, reconstruite en 1877 après une forte tempête, puis détruite en novembre 1887. La décision de construire le phare actuel remonte à la Commission des phares du 24 novembre 1883; le décret d'autorisation du 7 mai 1884 fixa les dépenses à 300 000 francs‑or et confia les travaux à l'entrepreneur Renaud, dont le chantier, commencé en 1884, fut ralenti et relancé par une mise en demeure du 16 février 1885. La tour cylindrique en maçonnerie de pierre de taille, assistée par du granit de Batz‑sur‑Mer, fut édifiée de 1884 à 1887 et allumée le 16 janvier 1888; elle a une hauteur de 25,40 m. La construction se compose d'une tour en granit couronnée d'une plate‑forme de lanterne avec garde‑corps à balustrade; la porte d'entrée en chêne porte l'emblème des Phares et Balises et la lanterne a été aménagée sur un plan circulaire. Le phare est complété par une jetée d'embarquement en pierre de taille de granit et son intérieur est réparti sur trois niveaux avec une cuve réservoir, des batteries, une chambre de gardien dotée d'une bannette et une bannette au troisième niveau; la circulation verticale s'effectue par un escalier hélicoïdal en fonte qui longe la tour. En 1938 le feu fut renforcé par une nouvelle optique. Pendant la guerre de 1939‑1945 le phare fut éteint; il fut rallumé le 13 août 1945. Le 17 juin 1940, dans les parages du phare, eut lieu le naufrage du RMS Lancastria. En mars 1954 un aérogénérateur Wind Power de 650 W fut installé pour assurer la charge des batteries d'accumulateurs destinées à alimenter le poste émetteur‑récepteur, conformément au décret ministériel du 7 avril 1952. À partir de 1961 un programme de travaux visait à transformer le feu en établissement non gardé. L'électrification par raccordement au réseau public passa par la pose d'un câble sous‑marin le 13 juin 1966, et un feu électrique provisoire fut installé en novembre 1966 en attente du feu définitif allumé à l'été 1967. Le processus d'automatisation s'étendit entre 1967 et 1969: en 1967 une nouvelle lanterne permit le premier atterrissage d'hélicoptère au sommet (9 septembre), l'automatisation fut réalisée en 1969 et les gardiens restèrent présents jusqu'en 1972; la plateforme hélicoptère, qui ne servait plus, fut démontée en 1987. Le feu est de type scintillant et comporte des secteurs blanc, rouge et vert. Le phare est de couleur grise avec une lanterne verte; il n'est pas ouvert au public et son accès est difficile: seul un canot peut aborder avant la basse mer sur une petite jetée de 56 m. Il fait partie du dispositif de signalisation maritime de l'estuaire aux côtés, entre autres, des phares de la Banche, du Pilier, d'Aiguillon, de la pointe Saint‑Gildas et de Kerlédé, ainsi que de la balise des Morées et du phare de Ville‑ès‑Martin.

Liens externes