Phare du Grand Jardin à Saint-Malo en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare du Grand Jardin

  • Phare du Grand Jardin
  • 35400 Saint-Malo
Phare du Grand Jardin
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Phare du Grand Jardin
Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le phare en totalité (cad. AE 1) : classement par arrêté du 3 octobre 2012

Origine et histoire du Phare du Grand Jardin

Le phare du Grand-Jardin est un phare maritime situé en Ille-et-Vilaine, dans la passe de Saint-Malo au large de l'estuaire de la Rance, posé sur la Pierre du Jardin au sud‑ouest de l'île de Cézembre ; il est classé monument historique depuis 2012. La construction initiale a commencé en 1865 et la première mise en service eut lieu le 15 avril 1868 ; sa silhouette, directement inspirée du troisième phare d'Eddystone, présente une base évasée à profil concave. Sur une vingtaine d'années, cinq autres phares de formes proches furent édifiés : les Baleineaux (1854), les Barges (1861), la Banche (1864), la Pierre-de-Herpin (1882) et le Grand‑Charpentier (1887). Le feu d'origine fonctionnait au moyen d'une lampe à huile variée par des éclats rouges et verts toutes les vingt secondes. Le 18 novembre 1905, par visibilité nulle liée à la neige et au vent, le vapeur Hilda s'est échoué à quelques centaines de mètres du phare : six personnes furent retrouvées agrippées à la mâture mais 125 occupants du navire périrent. Partiellement détruit lors des combats pour la libération de Saint‑Malo le 8 août 1944, le phare fit l'objet, après la guerre, d'un projet de remplacement par un grand phare d'atterrissage sur l'île de Cézembre finalement abandonné. Il fut reconstruit d'après les plans du cabinet malouin Henri Auffret et Joël Hardion — auteurs également des reconstructions des phares du Rosédo, des Roches‑Douvres et de Rochebonne — et remis en service à la fin des années 1940 / début des années 1950. La reconstruction respecte une continuité typologique héritée du XIXe siècle tout en marquant son époque par le traitement de la rotonde supérieure et des intérieurs, conçus pour améliorer les conditions de vie des gardiens ; le Grand‑Jardin est par ailleurs l'un des deux seuls phares de pleine mer issus de la Reconstruction. En 1953, le sculpteur Francis Pellerin réalisa et plaça sous la lanterne un bas‑relief de Neptune de trois mètres de hauteur. L'électrification a débuté en 1979 par l'adjonction d'un aérogénérateur ; le phare a été automatisé dans les années 1980 et est désormais non‑gardienné. Les approches de Saint‑Malo, chargées de rochers et de vastes marnages, obligent au balisage par chenaux et alignements ; le Grand‑Jardin participe à ce dispositif. Avec le phare de Rochebonne il forme l'alignement du chenal de la Grande Porte (89°1) pour les navires venant de l'ouest ; pour les navires venant du nord‑ouest, il s'aligne d'abord avec la Balue, puis, en approche, la Balue superpose le feu des Bas‑Sablons pour constituer l'alignement du chenal de la Petite Porte (129°7). De nuit il présente un feu à deux éclats rouges toutes les dix secondes. Aujourd'hui il est éclairé par deux lampes à LED de 15 W chacune, assurant une visibilité jusqu'à 17 milles nautiques.

Liens externes