Origine et histoire du Phare du Mont-Saint-Clair
Le phare du Mont‑Saint‑Clair, l’un des derniers grands phares de première catégorie inscrits au programme de la fin du XIXe siècle, se dresse sur le mont Saint‑Clair, à Sète. La création de ce phare faisait suite aux décrets de 1853 et 1878 et à une relance en 1898 visant à améliorer l’éclairage du port de Sète et du littoral de l’Hérault, en remplaçant le feu du cap d’Agde par un grand phare d’atterrissage aligné sur le môle Saint‑Louis et le feu de l’Épi Est du brise‑lames. Après plusieurs décisions et projets entre janvier 1899 et janvier 1900, la construction fut lancée ; les travaux débutèrent avec l’entrepreneur Massol, dont le décès entraîna une réattribution au profit de l’entreprise Troglia à la fin de 1900, alors que les fondations étaient déjà réalisées. Les ouvrages comprenaient la réalisation du fût octogonal et des logements destinés aux trois gardiens ; la lanterne fut montée en avril 1902 et le feu de la Verrerie fut ensuite supprimé, tandis que le phare du môle Saint‑Louis subissait des modifications. Les travaux, conduits sur trois ans, aboutirent à l’allumage du phare le 23 avril 1903. Le projet prévoyait que le phare soit placé à une hauteur de 92 m ; la tour, en pierre, mesure 23 m et présente une silhouette octogonale légèrement pyramidale, la focale étant située à 18,90 m. La lanterne, décorée de mufles de lions et de feuilles d’acanthe, est coiffée d’une coupole en cuivre et dotée d’un vitrage cylindrique réparti sur trois niveaux. À l’arrière de la tour se trouvent plusieurs bâtiments abritant le logement des gardiens, les salles techniques, des garages, un puits, un jardin et un terrain, l’ensemble étant clos par une grille sur murette. Le phare occupe le flanc du mont Saint‑Clair, au‑dessus du cimetière marin et du musée Paul‑Valéry, à proximité du fort Richelieu. Il a été électrifié en 1938, son fonctionnement antérieur reposant sur la vapeur de pétrole, et a été inscrit aux monuments historiques en 2011.