Phare du Stiff à Ouessant dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phare du Stiff

  • D81
  • 29242 Ouessant
Phare du Stiff
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Phare du Stiff
Crédit photo : Guy Bernard via OTRS 2008062710021286 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Le phare, à savoir le phare lui-même en totalité, les façades et toitures de ses bâtiments annexes, les murs et terrain d'assiette de son enclos (cad. H 2173 à 2175) : classement par arrêté du 12 juillet 2011

Origine et histoire du Phare du Stiff

Le phare du Stiff, sur l’île d’Ouessant (Finistère), est un ensemble remarquable de deux tours tronconiques accolées et fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 juillet 2011. Dès le XIIIe siècle, des postes de guet existaient sur l’île pour prévenir les attaques, mais c’est à la fin du XVIIe siècle, dans le cadre d’un plan de protection du port de Brest, que furent projetés des aménagements défensifs et des fanaux. Une mission d’étude envoyée à Ouessant en 1681 présida à ces choix et Vauban préconisa la construction d’un fanal et de tours au Stiff ; les travaux menèrent, à la fin du siècle, à l’élévation de deux tours accolées, ouvrage attribué à l’architecte Molard. L’édifice se compose de deux fûts de diamètre différent : l’un contenait les magasins, les logements des gardiens et le foyer, l’autre l’escalier à vis ; ces caractéristiques demeurent visibles dans l’architecture. Le premier feu de l’île fut allumé au lieu-dit « Tombeau de Béhault » au tournant du XVIIIe siècle ; il ne fonctionnait alors que durant la saison hivernale et était alimenté par du bois et du « charbon de terre », approvisionné par des arrivages spéciaux. Les besoins en combustible étaient importants : la consommation mensuelle atteignait 40 à 45 barriques de charbon (une barrique d’environ 225 kg), plus du bois et des fagots, soit près de 16 tonnes sur six mois. L’éclairage et l’entretien du feu évoluèrent progressivement : une lanterne de protection fut installée au XVIIIe siècle, un réverbère à réflecteurs Tourtille‑Sangrain fut mis en place au début des années 1780, puis l’installation fut modifiée en 1821 avant d’être dotée, le 16 août 1831, d’une optique de Fresnel importante à seize panneaux et miroirs de renvoi, cette optique étant remplacée en 1926 par une version plus puissante. Des bâtiments annexes destinés au logement des gardiens furent élevés au XIXe siècle. Au XXe siècle, le site connut des expérimentations radiotélégraphiques et la station TSF de Camille Tissot fit l’objet d’essais depuis le phare ; une station fonctionna à proximité au début du siècle et le Stiff figura parmi les radio‑phares utilisés pour baliser l’entrée du port de Brest. Le phare a été électrifié en 1957, équipé d’une tour radar en 1978 et automatisé en 1993. Des décisions de gestion du patrimoine ont marqué sa récente histoire : en 2003 la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises s’opposa à la vente des maisons de gardiens, qui furent finalement remises au Conservatoire du littoral puis restaurées, et le phare a bénéficié d’une restauration en 2014. L’ensemble comprend, outre les deux tours, deux bâtiments symétriques à usage d’habitation et un mur de clôture sur un terrain d’environ 4 000 m² ; la tour la plus grosse, qui abritait la réserve de combustible, porte aujourd’hui la lanterne, tandis que la tour plus fine conserve l’escalier et une coupole. Le site est ouvert au public de Pâques à fin septembre ; l’ascension des 104 marches permet, par beau temps, un panorama étendu sur la mer d’Iroise, les îles environnantes et le continent.

Liens externes

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