Phares de l'île Vierge à Plouguerneau dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine maritime Phare classé MH

Phares de l'île Vierge

  • Phare de l'Île Vierge
  • 29880 Plouguerneau
Phare de lÎle Vierge
Phares de lîle Vierge
Phares de lîle Vierge
Phares de lîle Vierge
Phares de lîle Vierge
Phares de lîle Vierge
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Phares de lîle Vierge
Phares de lîle Vierge
Phares de lîle Vierge
Phares de lîle Vierge
Crédit photo : Larvor - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e quart XIXe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les phares, à savoir le phare opérationnel en totalité, l'ancien phare en totalité, à l'exclusion du bâtiment récent qui lui est adossé, les murs et terrains d'assiette des deux enclos, le môle et les murs de soutènement qui lui sont associés (cad. O 1283 à 1285) : classement par arrêté du 23 mai 2011

Origine et histoire du Phare de l'Île Vierge

Les phares de l'île Vierge se dressent sur un îlot situé à 1,4 km du lieu-dit Kastell Ac'h, sur la commune de Plouguerneau, dans le Finistère. L'île, d'environ six hectares, marque la limite orientale entre la Manche et la mer Celtique. Elle a accueilli un sanctuaire druidique, puis un couvent franciscain au XVe siècle, et son nom vient vraisemblablement de la dédicace de la chapelle à la Vierge Marie. Par la suite, l'île a servi à la défense de la côte et a été achetée par l'État en 1844 avec ses dépendances, son droit de pâture et de séchage du goémon.

Le premier phare, construit entre 1842 et 1845 en pierres granitiques extraites sur place, est une tour carrée de 33 mètres reposant sur un bâtiment rectangulaire de deux étages; il a été mis en service le 15 août 1845. Conçu et supervisé par l'ingénieur Léonce Reynaud, il abritait le logement des gardiens et portait une lanterne métallique équipée d'une lentille de Fresnel; son feu fixe blanc, d'une portée de 14 milles, fonctionnait d'abord à l'huile de colza puis aux huiles minérales. Son manque de puissance et l'impossibilité d'installer un feu plus performant conduisirent, à la fin du XIXe siècle, à sa substitution par un édifice plus élevé; durant les travaux, le feu ancien resta en activité et sert aujourd'hui d'amer. L'ancien phare a également accueilli des logements de gardiennage et un radiophare; sa corne de brume n'est plus en service, la sirène actuelle ayant une puissance de 1 200 W.

Le phare actuel, élevé entre 1897 et 1902 après l'adoption d'un nouveau plan en 1897, est une tour entièrement appareillée en pierre de Kersanton, pourvue d'un escalier suspendu et de parois intérieures revêtues de plaques d'opaline. Allumé le 1er mars 1902 et initialement alimenté aux vapeurs de pétrole, il a remplacé le feu de l'ancien phare. Haut de 82,5 mètres, il est le plus haut phare d'Europe et le plus haut phare au monde construit en pierre de taille; il balaie tout le nord du Finistère et peut être visible jusqu'à 52 km par temps favorable. La construction repose sur une triple paroi : une face extérieure tronconique en moellons de granit, un intérieur cylindrique et une chemise en briques de champs, doublée de 12 500 plaques d'opaline bleu azur provenant des usines Saint-Gobain et couvrant 900 m². L'électrification du phare a eu lieu en 1956, l'optique d'origine a été remplacée par une optique à quatre panneaux, des aérogénérateurs ont été installés en 1967 puis retirés en 1994.

L'élévation compte au total 397 marches : cinq marches extérieures en granit, 360 marches suspendues en pierre de taille, toutes uniques, et 32 marches en fer pour atteindre la lanterne. La pierre extraite et une ancienne carrière au pied du phare ont servi à sa construction, qui mobilisa maçons et manœuvres logeant sur place durant le chantier. La dernière relève des gardiens a eu lieu le 29 octobre 2010; depuis, le phare est totalement automatisé et télé-contrôlé depuis le phare du Créac'h à Ouessant. Classé au titre des monuments historiques depuis le 23 mai 2011, le grand phare est ouvert à la visite, l'accès à l'île se faisant par bateau ou à pied lors des grandes marées, et l'ancienne maison des gardiens a été transformée en écogîte à l'issue d'un chantier de 33 mois.

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