Origine et histoire de la Pierre Levée
La Pierre-Levée du champ de la Fa est un menhir situé sur la commune de La Chapelle-sous-Brancion (Saône-et-Loire). Il est classé au titre des monuments historiques depuis le 13 juillet 1911. La même année, Joseph Déchelette le cite parmi les plus beaux menhirs de France. Des photographies du premier quart du XXe siècle montrent qu’il s’est progressivement incliné vers le nord-est avant de tomber en 1942; il a été redressé le 12 août 1958, approximativement dans sa position d’origine. Dressé sur une rupture de pente, il domine un vaste versant descendant vers la rivière du Grison. Il s’agit d’un bloc de grès haut de 4,50 m, et un gisement de la même roche est visible à environ 250 m à l’est. Sur la face est se lit une gravure en trident, large de 0,43 m et haute de 0,20 m, et une croix sommée de la pierre témoigne d’une christianisation. Lors du redressement, le tamisage des déblais de la fosse de calage a livré quelques silex et des tessons de céramique noirâtre attribués au Chalcolithique. Dans un rayon de quelques centaines de mètres autour du monument ont été découverts divers outillages lithiques, notamment une douzaine de haches taillées ou polies et d’ébauches, ainsi que des armatures de flèches et des grattoirs en silex. Selon la tradition orale, la pierre serait celle lancée par Jésus depuis les hauteurs du Brancion lors d’un pari avec Satan, le caillou de ce dernier se retrouvant à l’emplacement du château d’Uxelles; la Pierre-Levée a par ailleurs été considérée comme lieu de pèlerinage réputé pour guérir divers maux.