Pigeonnier de Posanges en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine rural Pigeonier

Pigeonnier de Posanges

  • Rue Nationale
  • 21350 Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
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Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Pigeonnier de Posanges
Crédit photo : G CHP - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Château (cad. AB 48 à 51) : classement par arrêté du 27 décembre 1913

Origine et histoire du pigeonnier

Le château de Posanges, situé en Côte-d'Or sur la commune du même nom, fut édifié entre 1437 et 1453 par Guillaume du Bois, seigneur de Posanges et maître d'hôtel du duc de Bourgogne Philippe le Bon. Guillaume du Bois, seigneur berrichon, avait d'abord été attaché à l'hôtel de Philippe, comte de Charolais, puis resta à son service lorsque celui-ci devint duc de Bourgogne. Il acquit la seigneurie de Posanges en 1437 et le château fut vraisemblablement achevé avant la mort de Guillaume du Bois en 1453. L'édifice connut une existence relativement calme et devint assez tôt une ferme, fonction qu'il conserva jusqu'en 1964, date à laquelle la cour intérieure fut débarrassée d'anciens bâtiments agricoles pour accueillir une manufacture de tissus. Restauré depuis 1980, le château a été classé au titre des monuments historiques le 27 décembre 1913, quelques jours avant l'adoption de la loi du 31 décembre 1913, ce qui en fait l'un des premiers châteaux privés à recevoir ce classement.

Le plan du bâtiment est légèrement trapézoïdal, d'environ 35 mètres de côté. Il est cantonné de quatre tours rondes reliées par des courtines presque aveugles, sauf au sud, et la courtine nord est percée d'une porte surmontée d'une bretèche. L'ensemble est entouré de douves d'environ quinze mètres de largeur, alimentées par la Brenne, petit affluent de l'Armançon ; au nord, ces douves ont été rognées par la route tracée au début du XIXe siècle. Le monument est en très bon état de conservation.

Dans la cour intérieure, les bâtiments médiévaux ont disparu. Des fenêtres percées dans la courtine sud attestent qu'un logis seigneurial à un étage y était adossé, et le retour d'équerre le long de la courtine ouest correspond vraisemblablement à un bâtiment de communs ; le dénombrement de 1488 mentionne également l'existence de granges. Sans doute dès le XVIIe siècle et jusqu'en 1964, le château fut transformé en ferme : le logis seigneurial a disparu et la cour fut occupée par un bâtiment d'habitation adossé à la courtine nord, une étable en pierre à l'ouest et un abri en bois à l'est, tandis que la courtine sud, passablement abaissée, fut percée d'une porte donnant sur la campagne.

Attenant au château, le pigeonnier de Posanges est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 5 octobre 1965. De plan rectangulaire (8,30 m sur 7 m), il est construit en gros moellons équarris de calcaire bleu et présente, à la hauteur de la porte, une épaisseur de mur de 1,10 m. Il ne comporte ni corniche sous la toiture ni bandeau ; les pigeons utilisaient deux lucarnes d'envol sur la couverture, les murs ne montrant aucune ouverture, et une seule petite porte au rez-de-chaussée, côté ouest, donne accès à l'intérieur. Le pigeonnier compte environ 1 140 boulins et, restauré en 2013, a retrouvé une charpente soutenant une couverture en laves, pierres plates de calcaire caractéristiques de la Bourgogne.

Les principales études mentionnées sur le château et ses seigneurs comprennent Jules d'Arbaumont (Posanges et ses seigneurs, 1867), A. Massicot (Le manoir de Posanges..., 1881), J.-B. de Vaivre (Le château de Posanges, Congrès archéologique de France, 1986) et Roger Vandevenne (En Bourgogne, découvrir les colombiers et pigeonniers de la Côte d'Or, 2007).

Liens externes