Pile romaine de Labarthe-Rivière en Haute-Garonne

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Pile gallo-romaine

Pile romaine de Labarthe-Rivière

  • 8-14 Avenue du Maréchal Foch
  • 31800 Labarthe-Rivière
Pile romaine de Labarthe-Rivière
Pile romaine de Labarthe-Rivière
Pile romaine de Labarthe-Rivière
Pile romaine de Labarthe-Rivière
Pile romaine de Labarthe-Rivière
Pile romaine de Labarthe-Rivière
Pile romaine de Labarthe-Rivière
Crédit photo : sachahadrien2 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
100
200
1800
1900
2000
Ier siècle
Construction initiale
1814
Redécouverte archéologique
31 octobre 1905
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Pile romaine : classement par arrêté du 31 octobre 1905

Personnages clés

Alexandre Du Mège Archéologue ayant décrit et dessiné la pile en 1814.

Origine et histoire de la Pile romaine

La pile romaine de Labarthe-Rivière, dite aussi « tourraque », se dresse à l'entrée orientale du village, au nord de la RD 33, sur l'ancienne voie romaine reliant Tolosa (Toulouse) à Aquae Tarbellicae (Dax). Le monument présente un massif carré surmonté d'une pyramide quadrangulaire ; sa hauteur actuelle est de 10,80 m, l'estimation de la hauteur d'origine étant supérieure à 11 m. Le massif de fondation, d'une épaisseur de 0,86 m, mesure 3,88 × 3,78 m et supporte un soubassement de 3,58 m de côté pour 1,28 m de hauteur. Le podium, plus haut que large, a pour dimensions 3,22 × 3,22 × 3,32 m ; l'édicule supérieur mesure 3,12 m de côté. Sur la face sud, tournée vers la voie antique, une large niche cintrée de plan rectangulaire, haute de 2,50 m à l'intrados, large de 1,50 m et profonde de 1,80 m, devait accueillir une statue : des débris de statue ont été retrouvés au pied du monument lors de fouilles. La pile est en opus caementicium, revêtue d'un parement en opus vittatum ; des trous de boulins et des cavités circulaires traversant toute l'épaisseur sont visibles, sans que leur fonction soit connue. Le couronnement pyramidal est fortement dégradé et des éléments décoratifs hypothétiques — entablements et corniches — sont suggérés par l'architecture, tandis que l'absence de pilastres aux angles et autour de la niche est notable. Une aile en pierre retrouvée au pied du monument pourrait provenir d'une sculpture d'oiseau ornant la pointe pyramide, sans qu'il soit possible d'identifier formellement l'animal représenté. Aucune enceinte funéraire n'est rattachée à la pile et, de l'autre côté de la route moderne, un bâtiment intègre des vestiges antiques qui pourraient appartenir à d'anciens thermes. La pile figure sur le blason et le logo de la commune. Une seconde pile, aujourd'hui disparue, était située à proximité ; des sources évoquent des distances variables entre les deux, tandis que la tradition rapporte que ses décombres auraient servi de remblai pour la construction de la ligne de chemin de fer en 1856. Des vestiges de sculptures en marbre auraient été mis au jour au pied de cette seconde pile lors de fouilles antérieures à 1814, date à laquelle Alexandre Du Mège la décrit et la dessine en la comparant aux monuments de Beauchalot. Le monument fait l'objet de mentions dans des récits d'excursions archéologiques depuis 1814, a donné lieu à un relevé par le bureau d'architecture antique du Sud-Ouest en 1963 et est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 31 octobre 1905. Sa fonction exacte reste discutée : outre l'hypothèse d'une borne milliaire ou d'un monument dédié à Mercure avancée par certains à cause d'un fragment d'aile, il est probable qu'il s'agisse d'un cénotaphe commémorant un personnage important, la niche ayant pu abriter la représentation du défunt lié à une villa proche.

Liens externes