Place d'Armes de Metz en Moselle

Patrimoine classé Patrimoine urbain Place

Place d'Armes de Metz

  • Place d'Armes
  • 57000 Metz
Place dArmes de Metz
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Crédit photo : Arnaud.scherer - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Sol (cad. 24 344) : classement par arrêté du 12 janvier 1948

Origine et histoire de la Place d'Armes

La place d’Armes est une place pavée de forme rectangulaire, située à Metz entre la cathédrale Saint-Étienne et l’hôtel de Ville. Elle constitue l’élément central d’un aménagement urbain voulu au XVIIIe siècle par le maréchal Belle-Isle puis son successeur le maréchal d’Estrées, conçu par l’architecte Jacques‑François Blondel. Aujourd’hui, elle accueille des manifestations festives et des rassemblements symboliques au cœur de la ville. Le nom de « place d’armes » renvoie à sa fonction traditionnelle de lieu de rassemblement des troupes et d’espace de cérémonie dans une fortification.

Historiquement, la cathédrale gothique a été le centre spirituel et religieux d’une cité longtemps gouvernée par ses évêques, jusqu’à la supplantation par la bourgeoisie en 1179 et l’instauration d’une république oligarchique. Dès 1552, par le traité de Chambord, le roi de France impose sa suprématie en plaçant un gouverneur militaire dans la cité. Au Moyen Âge, l’emplacement de la place actuelle était occupé par un cloître et plusieurs églises — notamment Saint‑Gorgon, Saint‑Pierre‑le‑Vieux, Saint‑Paul, la chapelle des Lorrains et Saint‑Pierre‑aux‑Images — et une petite place uniquement devant le portail de la Vierge; le palais de l’évêché se dressait alors face à la cathédrale, séparé par une cour.

L’aménagement de la place débute en 1754 sur ordre du gouverneur Belle-Isle ; Louis XV avait souhaité y rassembler tous les pouvoirs. La place dite de la Grande Église est agrandie par la destruction des églises et du cloître situés sur le flanc gauche de la cathédrale, le palais des Treize est détruit vers 1765 et le nouvel hôtel de Ville est achevé en 1788. Lors de la Révolution, elle prend le nom de place de la Loi, puis devient place Napoléon en 1806 ; son appellation changera encore selon les événements politiques, le nom de place de l’Hôtel‑de‑Ville étant confirmé par un arrêté municipal du 1er juillet 1816. Après le traité de Francfort, la place est rebaptisée Paradeplatz durant l’annexion allemande, période pendant laquelle des défilés militaires et para‑militaires s’y déroulent régulièrement ; le 21 septembre 1940, le Gauleiter Bürckel y passe ainsi en revue ses troupes. La Libération a permis des cérémonies plus honorifiques, notamment celle qui a fait du général Walker un citoyen d’honneur de la ville.

La place joue un rôle représentatif pour la cité et l’exercice des pouvoirs. Sur son côté est se trouve l’hôtel de Ville, le plus long bâtiment issu du plan de Blondel, faisant pendant à la façade gothique de la cathédrale, qui était à l’origine flanquée d’une galerie basse à arcades abritant des officines. Au sud, l’espace prévu pour l’installation du parlement, émanation de la justice royale, a finalement accueilli des habitations et des commerces sous la galerie après la suppression du parlement par la Révolution; le palais de l’évêché, resté inachevé, a été intégré à cet ensemble et converti en marché couvert. Sur le petit côté opposé, l’ancien corps de garde, orné d’un fronton à trophées et devenu l’hôtel du District, abrite aujourd’hui l’office de tourisme.

L’architecture classique, sobre et puissante de la place exprime la force militaire de la ville au XVIIIe siècle ; deux trophées qui ornent la place, rapprochés de leur position originale, renforcent cette symbolique. Les arcades bâties contre la cathédrale selon le plan de Blondel et les maisons qui leur faisaient suite furent achetées par l’évêque Paul Dupont des Loges, qui fit démolir ces constructions pour dégager la cathédrale et rétablir l’ancien portail de la collégiale Notre‑Dame‑la‑Ronde. Ce portail a été restauré par l’architecte Paul Tornow et le sculpteur Auguste Dujardin, puis inauguré par Monseigneur Dupont des Loges en 1885.

La place a fait l’objet d’un simple nettoyage en 1974. En 2007, sous la direction de l’architecte en chef des monuments historiques Christophe Bottineau, les façades de l’hôtel de Ville et de l’office de tourisme ont été entièrement nettoyées et un nouveau dispositif d’éclairage installé, de même que pour la statue en bronze du maréchal Abraham Fabert, dont le socle porte l’inscription : « Si pour empêcher qu’une place Que le Roi m’a confiée Ne tombât au pouvoir de l’ennemi, Il fallait mettre à la brêche Ma personne, ma famille et mon bien, Je ne balancerais pas un moment à le faire. »

Devenir actuel

La place est aujourd'hui le théâtre d'événements festifs et de rassemblements de population symboliques au coeur-même de la ville.

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