Plan des théâtres ; Arènes de bouvine dans le Gard

Plan des théâtres ; Arènes de bouvine

  • 30250 Aigues-Mortes
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Époque contemporaine
2000
1993
Inscription historique
Fin du XIXe siècle
Construction des arènes
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Sol du plan situé entre la porte des Moulins et la poterne des Galions ; barrières délimitant la piste ; toril (cad. E 806) : inscription par arrêté du 18 janvier 1993

Personnages clés

Frédéric Saumade Ethnologue ayant étudié et référencé les arènes d'Aigues-Mortes.
Jean-Baptiste Maudet Chercheur ayant contribué à l'étude des pratiques tauromachiques locales.

Origine et histoire

Le Plan des Théâtres d'Aigues-Mortes est un ensemble d'arènes en bois installé chaque année au début d'octobre à l'extérieur de la ville. Destiné aux courses camarguaises, il présente un plan rectangulaire composé de 104 « théâtres » devant lesquels sont disposés des burladeros en bois. La piste, de forme octogonale, est délimitée par des madriers ; un toril en bois fait face à la tribune municipale, dite « théâtre des vieux », et deux portails métalliques appelés « travettes » en ferment l'accès. À l'origine, pour suppléer la place Saint-Louis où se tenaient les courses, la municipalité montait une arène en bois à l'occasion des fêtes votives ; certains vignerons nouvellement enrichis y ajoutèrent de petits théâtres décorés pour y installer leur famille, pratique ensuite imitée par les autres habitants et devenue une tradition locale. Construites à la fin du XIXe siècle, ces arènes ont été inscrites en 1993 à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques pour leur intérêt ethnologique et culturel ; elles peuvent accueillir plus de 600 personnes. Selon l'étude de Frédéric Saumade, 14 arènes furent présentées au C.O.R.E.P.H.A.E. les 3 juillet et 28 octobre 1992 ; au terme des débats, cinq arènes et deux « plans de théâtres », dont celui d'Aigues-Mortes, furent retenus pour inscription, la protection visant davantage le terrain d'assiette et le bâti structurant que les gradins eux-mêmes, soulignant ainsi l'aspect immatériel de ce patrimoine. Les travaux de Frédéric Saumade et de Jean-Baptiste Maudet figurent parmi les références consacrées à ces pratiques tauromachiques.

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