Proposition de construction 1833 (≈ 1833)
L'ingénieur Camille Bailloud propose deux solutions pour le pont-canal.
1833-1839
Construction du pont-canal
Construction du pont-canal 1833-1839 (≈ 1836)
Construction du pont-canal en maçonnerie avec cinq arches en plein cintre.
1842
Reconnaissance de l'étanchéité
Reconnaissance de l'étanchéité 1842 (≈ 1842)
L'ingénieur Eugène Flachat considère le pont-canal comme le plus étanche du canal de Berry.
1956
Mise hors service
Mise hors service 1956 (≈ 1956)
Le canal de Berry est mis hors service en raison du déclin face à la concurrence du rail.
16 octobre 2009
Inscription monument historique
Inscription monument historique 16 octobre 2009 (≈ 2009)
Le pont-canal est inscrit au titre des monuments historiques.
2009
Inscription aux monuments historiques
Inscription aux monuments historiques 2009 (≈ 2009)
Le pont-canal sur la Sauldre est inscrit au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le pont-canal franchissant la Sauldre avec sa cuvette, ses chemins de halage, ses escaliers en pierre permettant l'accès à la Sauldre, ainsi que les sols d'emprise, en totalité (cad. Châtillon-sur-Cher B 2667 à 2669, lieudit la Cave ; Selles-sur-cher A 1967 à 1969, 1971, 1983, lieudit le Bois des Bancs) : inscription par arrêté du 16 octobre 2009
Personnages clés
Camille Bailloud
Ingénieur ayant proposé les solutions de construction du pont-canal.
Eugène Flachat
Ingénieur ayant reconnu la qualité de l'étanchéité du pont-canal.
Dutens
Ingénieur ayant conçu le réseau du canal de Berry entre 1809 et 1841.
Origine et histoire du Pont-canal
Le pont-canal sur la Sauldre, situé sur les communes de Châtillon-sur-Cher et de Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher, Centre-Val de Loire), permettait au canal de Berry de franchir la Sauldre. Construit entre 1833 et 1839 sous la direction de l'ingénieur Camille Bailloud, il est le dernier pont-canal réalisé dans le cadre du creusement du canal de Berry et figure parmi les ouvrages nécessaires à la canalisation du Cher. En 1833 Bailloud proposa deux projets, l'un avec une bâche en fonte soutenue par deux arches de seize mètres et l'autre en maçonnerie comportant cinq arches en plein cintre de sept mètres d'ouverture ; la solution en maçonnerie fut retenue. Bâti en pierres de qualité provenant de la région, il a permis l'ouverture à la navigation de la section Vierzon–Noyers du canal de Berry. La cuvette mesure 3 mètres de large et 64,40 mètres de long, la largeur totale de l'ouvrage est de 6,20 mètres, et les chemins de halage ont une largeur de 1,60 mètre. En 1842, l'ingénieur Eugène Flachat le jugeait l'ouvrage le plus étanche du canal de Berry, en raison de la qualité des mortiers employés, et il n'a jamais été rénové contrairement à d'autres ponts-canaux du même canal, victimes de fuites. Le tracé du lit de la Sauldre a été légèrement modifié lors des travaux, comme l'indique le cadastre napoléonien. Conçu dans le cadre d'un réseau pensé entre 1809 et 1841 par l'ingénieur Dutens, le canal, ouvert à la navigation entre 1830 et 1841, transportait notamment le minerai des vallées du Cher, de l'Auron et de l'Aubois ainsi que le charbon du bassin de Commentry, puis favorisa l'implantation d'usines produisant chaux, ciment, tuiles et briques. Malgré une activité soutenue pendant la Première Guerre mondiale, il a été concurrencé par le chemin de fer puis mis hors service en 1956. Le pont-canal, avec ses escaliers et son chemin de halage, est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 16 octobre 2009.