Pont d'Asfeld de Briançon dans les Hautes-Alpes

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont

Pont d'Asfeld de Briançon

  • Chemin du Fort des Têtes
  • 05100 Briançon
Pont dAsfeld de Briançon
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Pont dAsfeld de Briançon
Pont dAsfeld de Briançon
Crédit photo : Alessio Sbarbaro - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1700
Projet initial de Vauban
1729-1731
Construction du pont
24 août 1730
Achèvement de la voûte
1734
Inauguration du pont
5 décembre 1988
Classement historique
7 juillet 2008
Inscription UNESCO
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le pont (cad. non cadastré, domaine public) : classement par arrêté du 5 décembre 1988

Personnages clés

Vauban Ingénieur militaire ayant proposé la construction du pont en 1700.
Marquis d'Asfeld Directeur général des fortifications ayant décidé de la construction du pont.
Jean-Louis d'Heuriance Ingénieur militaire ayant participé à la construction et rédigé un mémoire sur les travaux.

Origine et histoire du Pont d'Asfeld

Le pont d'Asfeld relie Briançon au fort des Têtes, dans les Hautes-Alpes, en franchissant les gorges de la Durance sur une largeur de 40 mètres entre les rives. Après deux visites à Briançon, Vauban rédigea en 1700 un projet qui préconisait notamment la construction d'un pont sur la Durance. Vers 1720, le marquis d'Asfeld, alors directeur général des fortifications, décida d'occuper les hauteurs et de faire édifier un pont en maçonnerie. Les travaux, conduits entre 1729 et 1731, sont décrits dans un mémoire de Jean‑Louis d'Heuriance, ingénieur militaire ayant participé à la construction. La configuration du site ne permettant pas d'implanter une pile pour réduire la portée, on retint la solution d'un pont à une seule arche. L'obligation d'appuyer la voûte sur un rocher sain entraîna l'ouverture portée de 16 toises à 19 toises et 3 pieds, soit 38,60 mètres selon Heuriance. Pour accéder au chantier depuis Briançon, on aménagea d'abord un chemin de 112 toises de long sur 15 pieds de large (223 m × 4,95 m), partiellement taillé dans le roc. La construction de l'arche nécessita la réalisation d'un cintre en bois ; un pont provisoire permit le passage des ouvriers pour son montage. Pendant que les charpentiers montaient le cintre, des mineurs creusaient le rocher par minage pour former les culées, en utilisant un coffre spécial pour se protéger des éclats. La première campagne de six mois permit d'achever les appuis des arches, l'excavation des culées et la mise en place des pièces du cintre, puis l'hiver interrompit les travaux. Le chantier reprit le 20 avril 1730 et la première pierre fut posée lors d'une cérémonie ; les pierres, ébauchées acheminées par la Durance et finies sur place, furent montées sur le cintre à l'aide de moufles. Plus de 2 000 blocs furent nécessaires ; la voûte fut clavée le 24 août 1730, après 127 jours de travail pour monter l'arche, et le tablier fut achevé en 1731, permettant le décintrement de l'ouvrage avec un affaissement enregistré de seulement deux pouces. Inauguré en 1734 au milieu de réjouissances, il prit successivement les noms de « pont de la Communication » et, parmi les habitants, de « pont du Diable », puis fut bientôt appelé du nom de son commanditaire. Un ouvrage de défense avait été prévu du côté des Têtes. L'ingénieur Heuriance souligna, dans son mémoire, l'admiration que suscite encore la hardiesse de l'ouvrage par sa grandeur, son élévation et sa construction sur cintres de bois dans un emplacement difficile. Classé au titre des monuments historiques le 5 décembre 1988, le pont d'Asfeld a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO le 7 juillet 2008. Construit soixante mètres au‑dessus de la Durance, il offre un panorama qui permet aujourd'hui la pratique du saut à l'élastique.

Liens externes