Pont de Constantin d'Arles dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Pont romain

Pont de Constantin d'Arles

  • Chemin des Segonnaux
  • 13200 Arles
Pont de Constantin dArles
Pont de Constantin dArles
Pont de Constantin dArles
Pont de Constantin dArles
Pont de Constantin dArles
Pont de Constantin dArles
Crédit photo : Mbzt - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
100
200
300
400
500
600
1900
2000
1er quart Ier siècle
Construction pont romain
428
Effondrement partiel
507-508
Siège d'Arles
1920
Classement Monument historique
1981
Patrimoine mondial
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les restes du pont romain : classement par arrêté du 1er décembre 1920

Personnages clés

Ausone Poète ayant fourni la première description de l'ouvrage.
Émile Fassin Archéologue ayant étudié et rapporté des informations sur le pont.
Ibba Patrice ostrogoth ayant engagé des combats sur le pont lors du siège d'Arles.
Saint Genès Martyr dont la célébration a été marquée par l'effondrement partiel du pont.

Origine et histoire du Pont de Constantin

Un pont a relié Arles à la Camargue dès la plus haute Antiquité, peut-être avant l’occupation romaine, mais il est aujourd’hui impossible de préciser l’emplacement et les techniques de construction de cet ouvrage primitif. Un premier pont romain aurait été édifié à l’époque augustéenne ou peu après, tandis que les vestiges encore visibles correspondent au pont dit « de Constantin », également appelé pont de bateaux. Au XIXe siècle, on pouvait encore repérer précisément son tracé entre Trinquetaille, près des ruines de l’ancien château, et Arles, entre les anciennes portes de Rousset et de Vers, sous le rempart de la rue Chiavary dans le quartier de la Cavalerie, au nord de la cité. Situé sur la voie Aurélienne, il se prolongeait vers Fourques par un second ouvrage franchissant le Petit-Rhône ; aujourd’hui seules subsistent les ruines de Trinquetaille. Longtemps controversée, la nature de la construction est désormais considérée comme mixte : maçonneries aux extrémités et une partie centrale en bois formant un pont de bateaux. L’ouvrage comportait, à chacune de ses extrémités, un pont-levis destiné à laisser passer les embarcations. Les sources anciennes et figurées mentionnent ce pont à de nombreuses reprises : une mosaïque d’Ostie représentant le delta du Rhône évoque déjà le pont d’Arles et marque l’emplacement réservé aux marins arlésiens sur la place des Corporations. Le poète Ausone fournit probablement la première description de l’ouvrage et signale la présence, sur la section flottante, d’une place centrale aménagée. La Vie de Saint-Hilaire évoque au Ve siècle un effondrement du pont de bateaux en 428 lors de la traversée de fidèles se rendant à la célébration du martyre de Saint Genès, sans qu’il y ait eu, selon le récit, de victimes. Le pont est encore cité lors du siège d’Arles en 507‑508, au cours duquel il fut engagé dans de violents combats entre la coalition burgonde et franque et l’armée ostrogothe commandée par le patrice Ibba. Au VIIIe siècle il semble toujours exister ; Émile Fassin rapporte qu’un auteur arabe parlant de l’invasion des Sarrasins mentionne le pont, et des plans et représentations de 1660 et 1743 montrent des vestiges sur les deux rives et à Trinquetaille. La connaissance actuelle du monument repose essentiellement sur ces sources écrites et figurées, complétées par des prospections archéologiques sous‑fluviales modernes, car les vestiges visibles sont aujourd’hui très réduits ou immergés. Les ruines appartiennent à l’État et à V.N.F., elles sont classées Monument historique (1920) et inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco (1981). Parmi les références principales figurent les travaux d’Émile Fassin (Bulletin archéologique d’Arles) ainsi que les inventaires Mérimée et les atlas numériques consacrés à l’Empire romain.

Liens externes