Pont de pierre à Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont

Pont de pierre à Bordeaux

  • Pont de pierre
  • 33000 Bordeaux
Pont de pierre à Bordeaux vue aérienne
Pont de pierre à Bordeaux
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Crédit photo : Guallendra - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le pont situé entre les places Stalingrad et Bir-Hakeim, en totalité (cad. non cadastré) : inscription par arrêté du 17 décembre 2002

Origine et histoire du Pont de pierre

Le pont dit Pont de Pierre est un pont à voûtes en maçonnerie qui franchit la Garonne à Bordeaux et relie le centre-ville au quartier de La Bastide sur la rive droite. Conçu sous la direction de l'ingénieur Claude Deschamps, avec l'apport de Jean-Baptiste Billaudel, le chantier débute sous l'Empire, est interrompu puis repris : le gros œuvre est achevé en 1821 et l'ouvrage est ouvert à la circulation en 1822. L'ouvrage mesure environ 487 mètres et présente dix-sept arches portées par seize piles appuyées sur des radiers fixés dans le lit du fleuve à l'aide de pieux, et bute sur deux culées. Pour alléger la construction, le tablier est creux et traversé par six galeries longitudinales, qui donnent accès à une salle voûtée au‑dessus de chaque pile. Les voûtes sont en pierre et brique et reliées transversalement par des chaînes ; la brique de parement provient de la vallée du Dropt, les briques intérieures ont été fabriquées à La Bastide et la pierre extraite des carrières de Saint‑Macaire et de Vianne. Les piles furent fondues dans des caissons étanches et assises sur des fondations composées de pieux en pin et sapin enfoncés jusqu'au terrain stable, les têtes étant reliées par chevêtre et comblées de pierres. Le pont comporte également des médaillons blancs sur les piles et deux pavillons de péage décorés de portiques avec colonnes d'ordre dorique. Le financement fut mixte : l'État prit en charge une part, complétée par la Compagnie du pont de Bordeaux créée par le négociant Pierre Balguerie‑Stuttenberg, qui obtint une concession avec droit de péage, racheté par la ville en 1863, ce qui permit l'annexion et l'intégration de La Bastide à Bordeaux en 1865. Contrairement à une croyance répandue, le choix des dix‑sept arches n'a jamais été motivé par le nombre de lettres du nom Napoléon Bonaparte. Le pont a subi divers aménagements au fil du temps : un premier élargissement de la chaussée au XIXe siècle, un important élargissement en 1954 sous la direction de l'ingénieur Renoux qui porta la largeur de l'ouvrage à environ 19 mètres et entraîna la démolition des bâtiments d'octroi ainsi que le remplacement de la corniche par un encorbellement en béton armé. En 1921, un incendie endommagea les galeries intérieures, qui accueillent également des canalisations d'eau et de gaz. Durant la Seconde Guerre mondiale, une ligne d'explosifs fut posée sur le pont par les troupes allemandes ; le récit selon lequel un résistant aurait désamorcé le dispositif a été ensuite remis en question. Des tassements préoccupants des piles deux et trois ont nécessité, après des consolidations anciennes, des travaux de renforcement par micropieux en 1992–1993. En 2003 deux voies furent réservées au tramway et, en 2004, des aménagements financés par Airbus (ducs-d’Albe et glissières) permirent le passage de barges transportant des éléments de l'A380. Bordeaux Métropole lança en 2017 un appel aux dons pour la consolidation de l'ouvrage. Inscrit au titre des monuments historiques depuis le 17 décembre 2002, le pont a été depuis mi‑2018 ouvert uniquement aux tramways, aux vélos et aux piétons, la circulation des véhicules motorisés étant restreinte aux services d'urgence, aux taxis et à certains bus. Une rénovation complète est programmée pour 2023 sur une durée de deux ans, après une phase d'études engagée en 2021. Des interventions successives d'architectes et d'ingénieurs ont aussi fait évoluer l'esthétique et les équipements du pont, notamment l'installation de nouveaux candélabres et garde‑corps dans les années 1980.

Liens externes