Pont de Quézac à Quézac en Lozère

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont

Pont de Quézac

  • Village
  • 48320 Gorges du Tarn Causses
Pont de Quézac
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Pont de Quézac
Pont de Quézac
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Pont de Quézac
Pont de Quézac
Pont de Quézac
Pont de Quézac
Pont de Quézac
Crédit photo : Ancalagon - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Pont : classement par arrêté du 27 août 1931

Origine et histoire du Pont de Quézac

Le pont de Quézac enjambe le Tarn et relie le village de Quézac en Lozère ; il a d’abord été conçu pour faciliter l’accès des pèlerins à la collégiale et à la Vierge noire de Quézac. Selon la légende, un agriculteur aurait découvert au début du XIe siècle une statue miraculeuse de la Vierge en labourant son champ, et une première église aurait été édifiée à cette époque ; le premier document mentionnant cette église date de 1365. La dévotion mariale attira de nombreux pèlerins et, au XIVe siècle, des indulgences furent accordées pour la construction d’un pont facilitant leur accès. Vers 1350, le pape Urbain V, originaire de la région, décida de financer l’ouvrage et fonda la collégiale en 1365 ; le pape Benoît XIII lança en 1395 un appel aux habitants pour compléter le financement. Un reçu de 1450 atteste que le pont n’était pas achevé à cette date ; il fut finalement terminé au cours du XVe siècle après de nouveaux appels aux dons. Au XVIIe siècle, l’ouvrage connut plusieurs effondrements : la seconde voûte s’écroula en 1626 et fut rétablie en 1633, puis une grande arche tomba en 1657 et fut reconstruite en 1659. En 1689 et 1691, les habitants saisirent les États du Gévaudan pour dénoncer l’état dégradé du pont. Une inondation de 1705 causa d’importants dégâts ; des réparations furent entreprises en 1710 mais ne furent pas menées à terme. Un devis signé en 1725 par l’ingénieur diocésain Jean de Larnac permit de relancer les travaux ; ceux-ci, confiés en 1726 à d’autres entrepreneurs, furent marqués par des accidents et l’écroulement du cintre, puis repris en 1728, avant qu’une crue n’emporte une partie de l’ouvrage un 5 octobre. Des experts conclurent à une faute de construction, ce qui entraîna un procès de huit ans et la condamnation des entrepreneurs. L’ingénieur provincial De Clapier rebâtit alors le pont en ancrant les fondations sur le rocher ; les travaux furent achevés en 1738 et l’entrepreneur Pélissier reçut une gratification de 1 000 livres. En 1739, une chapelle dédiée à saint Joseph fut ajoutée sur la troisième pile ; il n’en subsiste aujourd’hui qu’un arceau. Le pont est classé monument historique depuis le 27 août 1931. Architectoniquement, l’ouvrage présente un profil en dos d’âne et repose sur six arches en plein cintre de dimensions inégales — une grande, deux moyennes, deux petites et une plus petite — ; les piles intermédiaires sont protégées par des avant-becs en appareil. La deuxième pile depuis Quézac possède un arrière-bec à cul‑carré, la troisième un arrière-bec triangulaire, tandis que les autres piles n’ont pas d’arrière-becs. La chaussée, y compris les garde-corps, a une largeur de 5,00 m.

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