Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune
Frise chronologique
XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1922
Demande des habitants
Demande des habitants 1922 (≈ 1922)
Les habitants de Sorgues demandent la construction d'un pont.
1923
Création de l'association
Création de l'association 1923 (≈ 1923)
Une association est constituée pour porter le projet de pont.
25 janvier 1925
Début des travaux
Début des travaux 25 janvier 1925 (≈ 1925)
Le permis de construire est déposé et les travaux commencent.
juillet 1926
Fin des travaux
Fin des travaux juillet 1926 (≈ 1926)
Les travaux s'achèvent et le pont est ouvert à la circulation.
1950
Transfert de gestion
Transfert de gestion 1950 (≈ 1950)
La gestion du pont est transférée à la commune de Sorgues.
1975
Fermeture du pont
Fermeture du pont 1975 (≈ 1975)
Le pont est interdit à la circulation et laissé à l'abandon.
2020
Projet de rénovation
Projet de rénovation 2020 (≈ 2020)
Un projet de rénovation est lancé pour rouvrir le pont à un usage piéton.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le pont suspendu situé sur le bras du Rhône dit bras des Arméniers en totalité, y compris les rampes d'accès et les massifs d'ancrage des câbles (cad. non cadastré, à la limite des sections AH, EI et ER) : inscription par arrêté du 5 novembre 2001
Personnages clés
Ingénieur Backes
Ingénieur ayant participé à la réalisation du pont.
Maçon Bourelly
Maçon ayant participé à la construction du pont.
Origine et histoire du Pont des Arméniers
Le pont des Arméniers, ou pont des Arméniens, est un pont suspendu franchissant le bras des Arméniens du Rhône, entre la rive de Sorgues et l'île de l'Oiselay, dans le Vaucluse. Le terme « arméniers » signifie « Arméniens » en provençal. L'île d'Oiselay, située entre Châteauneuf-du-Pape et Sorgues, couvre environ 450 hectares et accueille depuis le XIXe siècle une activité agricole, notamment céréalière et betteravière. Jusqu'au début du XXe siècle, les communications avec le continent se faisaient par bacs — le Dragonet, la Bernardie et l'Oiselet — dont l'usage des deux premiers cessa après la Première Guerre mondiale ; le bac de l'Oiselet restait parfois interrompu pendant quatre à cinq jours en cas de crue. En réponse à une demande des habitants datée du 28 novembre 1922, une association fut constituée pour porter le projet de pont, qui aboutit en 1923. Le permis de construire fut déposé le 25 janvier 1925 ; les travaux commencèrent en 1925 et s'achevèrent en juillet 1926, l'ouvrage étant ouvert à la circulation en août 1926. L'ingénieur Backes et le maçon Bourelly (Bourrely selon une autre mention) ont participé à la réalisation. Il s'agit d'une passerelle suspendue semi-rigide à une seule travée, d'une portée de 157,50 mètres entre parements de culées. Le tablier, de profil longitudinal parabolique, est supporté par des poutrelles métalliques retenues par trois fils de longerons. La chaussée était composée de madriers de chêne boulonnés, recouverts d'un platelage jointif en planches de sapin ; la voie mesurait 2,30 mètres de large et était bordée de deux trottoirs de 50 centimètres. L'entretien du pont fut assuré par l'association fondatrice jusqu'en 1950, date à laquelle la gestion fut transférée à la commune pour des raisons économiques. Devenu obsolète, l'ouvrage a été interdit à la circulation, remplacé par une chaussée empierrée et laissé à l'abandon ; il n'est plus utilisé depuis 1975. Un projet de rénovation visant à rouvrir le pont à un usage piéton a été lancé en 2020.