Pont des États de Languedoc à Ornaisons dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont

Pont des États de Languedoc à Ornaisons

  • RD 24
  • 11200 Ornaisons
Pont des États de Languedoc à Ornaisons
Pont des États de Languedoc à Ornaisons
Pont des États de Languedoc à Ornaisons
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Pont des États de Languedoc à Ornaisons
Pont des États de Languedoc à Ornaisons
Crédit photo : ArnoLagrange - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Pont des Etats de Languedoc sis sur l'Orbieu : inscription par arrêté du 12 février 1951

Origine et histoire du Pont des États de Languedoc

Le pont des États de Languedoc est un pont en pierre du XVIIIe siècle qui franchit l'Orbieu à Ornaisons (Aude) et bénéficie de la protection au titre des Monuments historiques. Il se situe entre les villages de Cruscades et Ornaisons, sur la route départementale D24 reliant Lézignan-Corbières à Ornaisons, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Narbonne. Malgré le faible débit d'étiage de l'Orbieu, la hauteur et la longueur de l'ouvrage se justifient par les crues subites qui avaient détruit plusieurs ponts successifs. Faute de ressources locales et diocésaines, le financement a été assuré par les États de Languedoc. Un premier projet soumis en 1745 proposait une traversée en aval, à Villedaigne, mais il fut écarté car il allongeait trop la route de Narbonne à Lézignan. En mars 1746, le projet de l'ingénieur Carney fut approuvé et les travaux commencèrent sous l'entrepreneur dénommé Projet ; ils révélèrent toutefois que le roc du lit de la rivière était moins solide que prévu et que la pile centrale s'affaissait, si bien que l'on remplaça le plan de deux grandes arches par une solution à trois arches. En août 1749, l'effondrement d'un cintre provoqua la mort de trois ouvriers. Après le décès de Carney en 1752, François Garipuy prit la direction des travaux ; l'ouvrage fut vérifié puis réceptionné le 18 novembre 1752, pour un coût de 180 000 livres. Le pont a été inscrit au titre des monuments historiques en 1951 et, en novembre 2011, il a bénéficié d'un éclairage destiné à le mettre en valeur la nuit. Long de 140 mètres, il comporte cinq arches en plein cintre ; l'arche centrale s'élève à 13 mètres et a une ouverture de 42,90 mètres, tandis que les arches latérales mesurent 6 mètres de hauteur et 19,50 mètres d'ouverture, d'où une pente assez marquée de la chaussée et un dos d'âne prononcé. De chaque côté, les levées d'accès longues respectivement de 103 et 106 mètres sont séparées des culées par une arche de décharge de 11,70 mètres d'ouverture. Les piles, d'une épaisseur de 6,85 mètres, se terminent en aval et en amont par des éperons triangulaires (avant-bec et arrière-bec) surmontés d'un bandeau de 0,4 mètre et d'un chaperon pyramidal à six gradins. L'ouvrage est construit en pierre d'appareil à joints fins, à l'exception des murs latéraux au-dessus des petites arches et des levées, qui sont en moellons ; la plinthe est constituée d'un boudin épais de 0,4 mètre. Les clés de voûte amont et aval de l'arche centrale portent un grand cartouche sculpté aux armes des États du Languedoc, surmonté d'une couronne comtale, et les claveaux des trois grandes arches alternent entre claveaux longs et courts. La déclivité de la chaussée, supérieure à 6 %, et la haute arche centrale confèrent au pont une silhouette proche de celle des ponts du Moyen Âge, telle que celle de Saint-Affrique dans l'Aveyron.

Liens externes