Pont George-V à Orléans dans le Loiret

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont

Pont George-V à Orléans

  • Pont George-V
  • 45000 Orléans
Pont George-V à Orléans : Le pont des Tourelles représenté par le peintre Jean-Baptiste Martin, 1690
Pont George-V à Orléans : Dessin du pont des Tourelles par Eugène Viollet-le-Duc
Pont George-V à Orléans
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Pont George-V à Orléans
Pont George-V à Orléans
Crédit photo : Croquant - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Pont et ses deux pavillons Sud : inscription par arrêté du 7 janvier 1926

Origine et histoire du Pont George-V

Le pont George-V, anciennement pont d'Orléans puis pont Royal, est un pont voûté en maçonnerie franchissant la Loire à Orléans, situé dans l'axe de la rue Royale et de l'avenue Dauphine. Conçu par Jean Hupeau et exécuté sous l'autorité de Daniel Trudaine, les travaux ont été conduits sur place par l'ingénieur Robert Soyer, avec l'appui de Robert Soyer, de stagiaires et, après la mort de Hupeau, la réception fut prononcée par Jean‑Rodolphe Perronet en octobre 1763. La construction, commencée en 1751, a nécessité de lourdes opérations de fondation dans le lit de la Loire, avec batardeaux, battage de pieux et dragages, témoignant des difficultés techniques de l'époque. L'ouvrage présente neuf arches d'ouvertures inégales décroissant faiblement du centre vers les rives ; les voûtes sont des anses de panier à cinq centres et l'arche centrale avait à l'origine une ouverture de 32,48 mètres. La longueur entre culées était de 324,88 m, soit environ 339 m en incluant l'épaisseur des culées, et la largeur totale était de 15,20 m, comprenant une chaussée de 8,90 m, deux trottoirs de 2,66 m et des parapets. Le pont fut bâti selon la règle du cinquième alors en vigueur pour l'épaisseur des piles, principe ultérieurement critiqué par Perronet au profit de piles plus fines. Sa pente est très faible, inférieure à un centimètre par mètre. À l'origine deux pavillons ornaient l'extrémité sud et des avant-becs en forme d'amande caractérisent l'architecture du XVIIIe siècle.
La dénomination de l'ouvrage a évolué avec l'histoire : appelé pont Royal à son inauguration, il porte le nom de pont National pendant la Révolution et fut rebaptisé pont George‑V par arrêté municipal du 16 novembre 1914 en hommage au roi du Royaume‑Uni. Endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, une arche fut détruite en juin 1940 et trois travées supplémentaires furent abattues en août 1944 ; une réparation définitive des arches brisées a été menée de 1946 à 1947. Les voûtes reconstruites conservent l'apparence extérieure des voûtes anciennes mais leur noyau est en béton armé, bordé de parements en pierre de taille provenant de carrières différentes et, pour une large part, de pierre de récupération. La dalle de circulation repose sur des murs longitudinaux qui améliorent la répartition des surcharges et permettent à l'ouvrage de supporter des charges militaires importantes, exigées à l'époque des travaux de réparation.
Le pont a servi au transport de voyageurs et de marchandises tout au long du XIXe siècle et du XXe siècle, adaptant successivement des rails pour tramways hippomobiles puis électrifiés ; la première ligne de tramway passa sur le pont dès 1877, fut électrifiée en 1899, les rails furent retirés en 1938 puis réinstallés à l'occasion du retour du tram moderne, la ligne A, dont le pont a été rouvert à la circulation le 31 août 2000 après travaux d'étanchéité et de création d'une plate-forme en béton. Aujourd'hui, le pont accueille une voie de circulation pour automobiles, une piste cyclable bidirectionnelle, deux voies tramway et un trottoir.
L'ancien monument de Jeanne d'Arc, démonté lors de la démolition du vieux pont des Tourelles, connut plusieurs réinstallations ; la statue due à Gois fut finalement replacée sur l'emplacement des Tourelles en 1956 après avoir été protégée durant la Seconde Guerre mondiale. Classé au titre des monuments historiques avec ses pavillons rive gauche par arrêté du 7 janvier 1926, le pont se situe par ailleurs dans le périmètre du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Liens externes