Pont Neuf à Paris à Paris 1er dans Paris 1er

Patrimoine classé Pont

Pont Neuf à Paris

  • Pont Neuf
  • 75001 Paris 1er Arrondissement
Pont Neuf - Paris 1er
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Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVIe siècle, 1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Pont-Neuf, entre le 1er et le 6ème arrondissement : classement par liste de 1889

Origine et histoire du Pont

Le Pont‑Neuf, malgré son nom, est le plus ancien pont existant à Paris et franchit la Seine à l'extrémité occidentale de l'île de la Cité. Sa construction, décidée en 1577 sous l'autorité royale, fut suivie par une commission nommée par Henri III ; les travaux furent autorisés par lettres patentes et la première pierre posée en présence de Catherine de Médicis et de Louise de Lorraine. Les travaux, interrompus de 1588 à 1598 en raison du soulèvement de la ville, se poursuivirent sous le règne d'Henri IV et s'achevèrent au début du XVIIe siècle. Le nom de « Pont‑Neuf » provient de la nouveauté de l'ouvrage : dépourvu d'habitations et pourvu de trottoirs protégeant les piétons, il fut aussi le premier pont de pierre à traverser entièrement la Seine à Paris. Le premier architecte, Baptiste Androuet du Cerceau, avait prévu caves et installations dans les piles ; à la reprise des travaux le roi opta pour un pont sans maisons, les caves déjà construites ayant ensuite été comblées. Des boutiques et des marchands s'installèrent toutefois dans les corbeilles et sur le pont, provoquant des conflits avec les libraires du quartier qui obtinrent l'interdiction de cette concurrence en 1619, confirmée par une ordonnance de 1742. Au début du XVIIIe siècle le pont comptait plusieurs bâtiments et lanternes ; les dernières boutiques disparurent vers le milieu du XIXe siècle et les corbeilles furent dégagées lors des remaniements du siècle. Le Pont‑Neuf fut le cadre du premier essai d'éclairage public électrique en 1843 et conserve de part et d'autre des repères de la crue de la Seine de 1910. La Ville de Paris a achevé en 2007 une restauration complète du pont, qui a porté notamment sur la dernière arche et ses mascarons, et un panneau quai des Grands‑Augustins rappelle son histoire. Sur le terre‑plein entre les deux culées, Henri IV fit aménager une place et, à l'initiative de Marie de Médicis, une statue équestre d'Henri IV fut placée en 1614 ; l'original fut fondu pendant la Révolution et une nouvelle statue, d'après le modèle de Lemot, fut inaugurée en 1818. La pointe de l'île inspira de nombreux projets d'urbanisme aux XVIIIe et XIXe siècles, incluant colonnes, obélisques ou transformations du terre‑plein, qui ne furent pas tous réalisés. La pompe de la Samaritaine, conçue par l'hydraulicien Jean Lintlaër et construite au début du XVIIe siècle au droit de la deuxième arche côté aval, fut la première machine élévatrice d'eau de Paris ; installée dans un petit bâtiment sur pilotis avec une grande roue et un campanile à jacquemart, elle alimentait le Louvre, les Tuileries et leurs jardins. Refaite et rénovée au XVIIIe siècle, la pompe fut dépouillée pendant la Révolution puis détruite au début du XIXe siècle, une cloche ayant été transférée à l'église Saint‑Eustache, et son emplacement sera plus tard associé au grand magasin La Samaritaine. L'idée d'ériger une statue équestre d'Henri IV s'inspira de modèles italiens et mobilisa sculpteurs et fondeurs de Florence ; la statue commandée par Marie de Médicis arriva à Paris en 1614 et fut inaugurée le 24 août de la même année. Pendant la Révolution les bronzes furent en grande partie arrachés et fondus, et la restitution de l'effigie date du début du XIXe siècle avec une installation provisoire en 1814 suivie de l'œuvre définitive en 1818. Sur le plan architectural, le pont en maçonnerie mesure 238 mètres de long et 20,50 mètres de large, avec une chaussée centrale et deux trottoirs ; le grand bras comprend sept arches et le petit bras cinq arches, de dimensions variables. Le Pont‑Neuf se distingue par ses trottoirs, ses balcons en demi‑cercles au‑dessus des piles accueillant boutiques et artisans, et par l'absence de maisons le long de ses rives, ainsi que par la statue équestre d'Henri IV. Ses corniches étaient ornées à l'origine de 381 mascarons inspirés de figures sylvestres et champêtres ; les mascarons visibles aujourd'hui sont des copies posées lors des campagnes de restauration des années 1850 et 1990. Les candélabres dessinés par Victor Baltard en 1854, associant piédestal en pierre, figures marines et lampes couronnées, participent à l'ordonnancement décoratif du pont. Le Pont‑Neuf est classé au titre des monuments historiques depuis 1889 et figure, depuis 1991, au patrimoine mondial de l'Unesco avec l'ensemble des quais de la Seine à Paris. Il a inspiré peintres, photographes et cinéastes et a servi de décor à de nombreux projets artistiques et manifestations, tout en restant desservi par la station de métro Pont‑Neuf. Le pont a par ailleurs été empaqueté par Christo et Jeanne‑Claude en 1985, a accueilli des manifestations contemporaines dont des défilés de mode, et le socle de la statue d'Henri IV a livré lors de travaux des documents et objets historiques ; il fut aussi choisi pour symboliser le passage à l'euro lors d'une cérémonie en 2002.

Liens externes