Crédit photo : Fagairolles 34 sur Wikipédia français - Sous licence Creative Commons
Frise chronologique
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
990
Première mention écrite
Première mention écrite 990 (≈ 990)
Un acte de 990 atteste l'existence d'un pont à cet endroit.
1150–1250
Datation médiévale probable
Datation médiévale probable 1150–1250 (≈ 1200)
Période avancée par certains auteurs pour la construction du pont.
1536
Réutilisation du pont
Réutilisation du pont 1536 (≈ 1536)
Le pont est réutilisé sur décision des États généraux du Languedoc.
1683
Destruction partielle
Destruction partielle 1683 (≈ 1683)
Une arche est emportée lors d'une crue, interrompant définitivement la via Domitia.
1862
Inscription historique
Inscription historique 1862 (≈ 1862)
Le pont est inscrit sur la liste des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Pont romain (restes) : classement par liste de 1862
Personnages clés
Tibère
Martyr vénéré par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Modeste
Martyr vénéré par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Florence
Martyr vénéré par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Origine et histoire du Pont romain
Le pont de Saint-Thibéry, situé dans l'Hérault en région Occitanie, est traditionnellement qualifié de « pont romain » mais son origine est sans doute médiévale. Il pourrait avoir permis le franchissement de l'Hérault par la voie Domitienne pour rejoindre l'antique oppidum de Cessero, mais le tracé de la voie dans le secteur reste incertain et d'autres hypothèses existent, notamment celle qui fait correspondre la Grand-Rue de la vieille ville à l'ancienne route, ce qui impliquerait un franchissement plus au nord. Un acte de 990 mentionne l'existence d'un pont en ce lieu; malgré la légende, une datation médiévale est avancée par certains auteurs, autour de 1150–1250. Le pont était très fréquenté par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui s'y arrêtaient pour vénérer les restes des martyrs Tibère, Modeste et Florence. Soumis aux crues de l'Hérault et de son affluent la Thongue, il a cédé à plusieurs reprises : réutilisé en 1536 sur décision des États généraux du Languedoc, il perdit une arche lors de la crue de janvier 1683, ce qui interrompit définitivement la reprise de la via Domitia à cet endroit; une autre arche fut emportée lors d'une crue en 1904. Un nouveau pont sur l'Hérault avait par ailleurs été construit en 1618 entre Montagnac et Pézenas. À proximité se trouve le moulin dit « à Bled », datant du XIe siècle. Construit en pierre volcanique du mont Ramus, le pont comptait neuf arches à l'origine, dont quatre subsistent aujourd'hui; ses avant-becs et arrière-becs, son appareil de gros galets et son blocage de mortier le rapprochent par son architecture des ponts d'époque romaine. Il est inscrit sur la liste des monuments historiques depuis 1862.