Origine et histoire du Pont Saint-Martial
Le pont Saint-Martial, à Limoges, est un pont voûté en maçonnerie construit en 1215 sur les bases d’un pont gallo-romain dont les piles, formées de blocs reliés par des crampons, remontent à l’époque antique. Situé en aval de la ville, il prolongeait l’ancien cardo maximus et se trouve en contrebas du forum gallo-romain, emplacement de l’actuel hôtel de ville. Les Romains avaient à l’origine édifié un passage pour traverser la Vienne et faciliter les échanges sur la voie reliant Avaricum (Bourges) au sud de la Gaule. En 1182, Henri II Plantagenêt fit détruire le pont gallo-romain pour punir la cité, et l’ouvrage fut reconstruit trente-trois ans plus tard sur ses fondations antiques. Classé au titre des monuments historiques le 20 juillet 1908, le pont compte sept arches et possède des refuges semblables à ceux du pont Saint-Étienne. Un quartier s’était développé sur la rive droite autour de l’église Sainte-Félicité ; quelques demeures médiévales et classiques subsistent, dont une qui accueillit Molière une nuit en 1669. Aujourd’hui, le pont apparaît isolé du reste de la ville, dominé par le pont de la Révolution et le quai Saint-Martial, tandis que sur l’autre rive la rue de Babylone se prolonge par la route de Nexon.
