Pont Saint-Martin de Vienne dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont

Pont Saint-Martin de Vienne

  • Rue Joseph-Martin
  • 38200 Vienne
Pont Saint-Martin de Vienne
Pont Saint-Martin de Vienne
Pont Saint-Martin de Vienne
Pont Saint-Martin de Vienne
Pont Saint-Martin de Vienne
Pont Saint-Martin de Vienne
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Pont Saint-Martin de Vienne
Pont Saint-Martin de Vienne
Pont Saint-Martin de Vienne
Pont Saint-Martin de Vienne
Crédit photo : Jacques MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1900
2000
XIe siècle
Mention historique
1375
Destruction par crue
1395
Début reconstruction
1399
Achèvement du pont
1924
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Pont Saint-Martin : classement par arrêté du 6 mars 1924

Personnages clés

Jean de Bernin Architecte ayant reconstruit un pont qui fut emporté par une crue.
Guillaume Blanc Mécène ayant fait un legs pour la reconstruction du pont.
Jacques de Montmaur Gouverneur du Dauphiné ayant ordonné la réédification du pont.
Jacques Beaujeu Entrepreneur ayant participé à la construction du pont.
Étienne Comte Entrepreneur ayant participé à la construction du pont.

Origine et histoire du Pont Saint-Martin

Le Pont-Saint-Martin, à Vienne, enjambe la Gère et relie la rue Joseph Martin à l’église et à la place Saint-Martin, dans le quartier de la Vallée de Gère. Contrairement à ce qu'ont affirmé certains historiens viennois, il n’est pas l’œuvre de Jean de Bernin : il existait déjà au début du XIe siècle, comme l’attestent trois chartes de Cluny qui mentionnent alors un double passage sur la Gère et un terrain nommé « Entre deux ponts ». On considère même probable que ces deux ponts sont d’origine romaine. Le pont situé près du confluent de la Gère et du Rhône marquait le départ du « compendium » vers Lyon, et la route de Vienne à Bergusium par la vallée de Septème passait nécessairement par le pont que le Moyen Âge nomma Saint-Martin en raison de l’église voisine. L’ouvrage reconstruit par Jean de Bernin n’a pas survécu longtemps : une crue vers 1375 l’emporta et il fut provisoirement remplacé par un pont de bois. En 1387, Guillaume Blanc fit un legs en faveur du pont et, en 1395, la ville décida de le rebâtir en pierres ; les pierres de choin furent extraites près des moulins des Quatre pour permettre la construction commencée en juillet. Les travaux, menés de façon apparemment discontinue, durèrent plusieurs années, si bien que Jacques de Montmaur, gouverneur du Dauphiné, rendit une ordonnance datée de Grenoble le 18 janvier 1399 pour la réédification du pont à arche unique. L’ouvrage fut achevé à la fin de 1399, et le 10 janvier 1400 une quittance finale fut établie pour le paiement restant aux entrepreneurs Jacques Beaujeu et Étienne Comte. Deux ans plus tard, la croix de pierre remarquée par Chorier fut érigée. Une maison, celle de Bérand du Bourg, vint s’appuyer sur le parapet et sur les murs de soutènement au nord-est, rive droite, et donna au pont la physionomie encore reconnaissable aujourd’hui. Le vieux pont, construit avec soin, est demeuré intact ; il ne lui manque que la croix de pierre, dont l’emplacement est encore signalé par un grand trou rectangulaire creusé dans un bloc de choin au parapet amont. Classé monument historique en 1924, il est aujourd’hui utilisé comme passerelle.

Liens externes