Pont sur l'Eygues de Nyons dans la Drôme

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont Pont roman

Pont sur l'Eygues de Nyons

  • D538B
  • 26110 Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Pont sur lEygues de Nyons
Crédit photo : M.Minderhoud - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XIVe siècle, 1er quart XVe siècle

Patrimoine classé

Pont sur l'Eygues : classement par arrêté du 8 octobre 1925

Origine et histoire du Pont sur l'Eygues

Le pont sur l'Eygues, dit pont de Nyons, est un pont routier en maçonnerie situé à Nyons, dans le département de la Drôme, en région Rhône-Alpes. Il appartient à la catégorie des ponts à grandes voûtes et présente une arche unique d'une portée de 40,50 mètres. Sa construction remonte au milieu du XIVe–début du XVe siècle, période où Nyons connaissait une importante expansion urbaine avec l'apparition d'un bourg neuf et d'un faubourg à l'est. Le site choisi se trouve à l'extrémité de ce faubourg, au point où la vallée de l'Eygues se resserre, et les plans sont attribués aux frères du Saint-Esprit. Le financement provenait d'un prélèvement sur les récoltes appelé vingtain, complété par des dons et legs encouragés par les évêques de Vaison-la-Romaine, de Valence et de Die qui accordaient des indulgences aux donateurs. Selon les historiens locaux, les travaux auraient commencé en 1341 mais sont restés longtemps au point mort : en 1361, la tentative de l'habitant Thibaud de Noyx échoua et seules les culées avaient alors été élevées. En mars 1398, un contrat confia la construction de l'arche à Guillaume de Pays, carrier et charpentier de Romans, pour la somme de 1 200 florins d'or ; la communauté nyonsaise s'engageait à fournir vivres, logement, matériaux et journées de travail, engagement renouvelé en 1400 et mentionné dans un manuscrit latin conservé aux archives municipales. Achevé avant 1405, le pont fut inauguré en 1409 par l'évêque de Vaison et jusque'au XIXe siècle il portait au centre une tour destinée à percevoir le péage. L'ouvrage se caractérise par une arche en demi-cercle légèrement aplatie à la clé, d'une hauteur de 19 mètres et d'une épaisseur d'environ un mètre à la clé, formée de grands blocs calcaires disposés de champ. La largeur hors tout atteint 3,95 mètres (deux cannes selon la mesure d'époque) pour une chaussée de 3,25 mètres ; à la base, la protection est assurée par deux éperons triangulaires. Une ouverture voûtée, située dans la culée gauche à 3,50 mètres au-dessus de la rivière, permettait de passer sous le pont avant de passer dessus, selon la formule locale. Une tour carrée, érigée au sommet du pont, servait à la perception du péage et à fermer l'accès à la ville, et les fortes pentes de part et d'autre, supérieures à 10 %, empêchaient le croisement des voitures attelées. Pendant quatre siècles l'édifice est resté essentiellement intact, à l'exception des réparations liées aux crues de l'Eygues ; vers 1850 la tour fut démolie et les accès furent aménagés pour rendre le passage praticable aux véhicules, qui néanmoins ne pouvaient pas s'y croiser. Le pont est resté le seul franchissement de l'Eygues sur la commune jusqu'à la construction en 1970 d'un nouveau pont à l'aval, le pont de l'Europe. Toujours emprunté par les automobiles, il demeure, par son ancienneté, sa hardiesse et ses qualités esthétiques, un élément majeur du patrimoine architectural nyonsais ; il est classé au titre des monuments historiques depuis le 8 octobre 1925 et son sixième centenaire fut célébré en 2009.

Liens externes