Pont sur l'Hérault de Gignac dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont

Pont sur l'Hérault de Gignac

  • D32E3D
  • 34150 Gignac
Pont sur lHérault de Gignac
Pont sur lHérault de Gignac
Pont sur lHérault de Gignac
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Pont sur lHérault de Gignac
Pont sur lHérault de Gignac
Pont sur lHérault de Gignac
Crédit photo : Fagairolles 34 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XVIIIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Pont sur l'Hérault : inscription par arrêté du 29 décembre 1950

Origine et histoire du Pont sur l'Hérault

Le pont sur l'Hérault, dit pont de Gignac, est un ouvrage du XVIIIe siècle situé à Gignac (Hérault) et permettant au CD 619, ancienne RN 109, de franchir l'Hérault, en amont du pont du Languedoc (autoroute A750). Un ancien pont existait au même emplacement ; selon une chronique de 1675 il avait été emporté par une crue environ trois cents ans auparavant, n'en laissant qu'une arche. Le projet du nouvel ouvrage fut suivi par la famille Garipuy : François, puis son fils Bertrand, directeur des travaux publics du Languedoc ; le projet fut approuvé en 1774 et les travaux commencèrent en 1776. La conduite du chantier mobilisa ensuite plusieurs ingénieurs et maîtres d'œuvre, dont Ducros, Antoine Billoin et l'ingénieur en chef Jean Emmanuel Fontenay. Le chantier fut perturbé par la Révolution : les travaux s'arrêtèrent progressivement à partir de 1791 et ne reprirent que dans les premières années du XIXe siècle ; des sources signalent des achèvements en 1807 ou en 1810. Le pont fut financé par les États du Languedoc et son coût final dépassa largement les estimations initiales. L'ouvrage est en maçonnerie et se compose de trois arches : une arche centrale en anse de panier à trois centres, surbaissée au tiers, et deux arches latérales en plein cintre. L'archivolte de la grande arche présente deux ressauts, tandis que l'appareil des travées latérales est à bossages et refends ; le garde-corps est une tablette bombée et des chasse-roues en quart-de-cercle avaient été établis le long des parapets de l'arche centrale. L'arche centrale a une ouverture de 48,42 m et les arches latérales de 25,97 m chacune, soit un débouché linéaire de 100,36 m au niveau de la naissance des voûtes. La longueur totale au niveau de la tablette du garde-corps est de 174,76 m et la hauteur entre le socle et le dessus du garde-corps de 20,64 m. Si les fondations des culées furent faciles à réaliser, celles des piles, creusées sous l'eau pour atteindre le rocher masqué par sable et gravier, nécessitèrent des interventions répétées à la suite des crues. Pour ces travaux on employa des pontons de dégravoiement munis de dragues à cuiller à longue hampe actionnées par des roues à pédales, et les piles furent bâties à l'intérieur de batardeaux rectangulaires dont l'épuisement se faisait au moyen de vis d'Archimède. Les maçonneries des fondations furent exécutées en moellons de Saint-Beauzile liés par un mortier de pouzzolane et recouvraient la totalité de la surface intérieure des batardeaux. Les cintres des arches furent réalisés en maçonnerie, comme au pont de Lavaur ; cette solution, malgré son coût élevé, fut retenue pour sa solidité et sa moindre déformation pendant la construction ; le cintre de la grande arche fut exécuté en 1775. Les pierres de taille proviennent d'une carrière située près du Pouget. En 1895 la chaussée et le garde-corps furent modifiés pour permettre le passage du chemin de fer départemental de Montpellier à Rabieux, installé à côté de la route nationale. Le pont de Gignac a été inscrit aux monuments historiques le 29 décembre 1950.

Liens externes