Origine et histoire
Le pont sur la Vaire, situé au Fugeret (Alpes-de-Haute-Provence), enjambe la Vaïre à l'emplacement d'un passage plus ancien, repéré dix mètres en aval et figuré sur la carte militaire de Bourcet de La Saigne (1764-1765). La construction du pont actuel a été lancée au milieu du XVIIIe siècle ; un devis daté de 1754 a été dressé par l'ingénieur des États de Provence, dont le nom varie selon les sources (Laurent-Alexandre Vallon ou Vallet). Le chantier a été adjugé en 1758 à un entrepreneur d'Annot, nommé Joseph Béroard ou Joseph Bernard (parfois associé à André Robinson), et les procès-verbaux de réception, datés en 1759 selon les sources, ont ensuite été confirmés par l'architecte Vallon ; le millésime 1759 est inscrit côté amont, au-dessus de la clé. Un oratoire dédié à saint Joseph, aménagé par Jacques Sauvan, a été installé sur le parapet nord ; les sources mentionnent soit 1720 soit 1820 pour cet aménagement, et indiquent que l'oratoire a été inscrit au titre des monuments historiques le 3 février 1966. La fontaine figurant au cadastre napoléonien a été transformée en lavoir à la fin du XIXe siècle. Le pont a fait l'objet de restaurations importantes au cours de la seconde moitié du XXe siècle. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 19 février 1981. L'ouvrage présente une ouverture de 14 m, des parapets d'une longueur de 20 m, une chaussée large de 2,95 m entre parapets et des parapets épais de 0,50 m.