Origine et histoire 
Le pont sur le Dourdou, datant du XIVe siècle, franchit le Dourdou de Conques sur la commune de Conques-en-Rouergue (Aveyron, Occitanie) et se situe au pied du village, en rive droite, au bord de la route départementale D 901. Il se trouve sur la Via Podiensis, branche du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui correspond aussi au sentier de grande randonnée GR 65. Le pont est à 90 m à vol d'oiseau et à 175 m à pied de la chapelle Saint-Roch. Il marque le début de la D 232, une petite route sinueuse de 4,5 km qui descend en rive gauche du Dourdou vers les hameaux des Caugnes et de Carnejac avant de rejoindre la D 606. Une plaque informative du patrimoine mondial est apposée côté ouest.
Construit en pierre de taille de grès rose, l'ouvrage repose sur cinq arcs en plein cintre de quatre dimensions différentes, disposés de façon asymétrique : trois arcs côté ouest, le grand arc central et un arc côté est. Quatre avant-becs triangulaires protègent les piles. La chaussée, étroite et pavée, forme une bosse au droit de l'arche principale et est bordée d'un parapet constitué de larges et fines dalles de pierre posées verticalement. Un caniveau central en pierres brutes canalise les eaux vers l'aval depuis les deux demi-chaussées légèrement inclinées. Le pavement est principalement composé de lauzes grises, scellées verticalement, avec quelques petites pierres de taille en grès rose près des parapets, ce qui suggère des réfections anciennes et donne à la surface un aspect assez rustique.
Le tablier est trop étroit pour les tracteurs et les camions : la D 232 est limitée aux véhicules d'une largeur inférieure à 1,80 m et le pont ne permet le passage que d'un seul véhicule de faible gabarit à la fois. Le pont est souvent qualifié à tort de « pont romain » ; ce nom résulte d'une francisation fautive de l'occitan romièu, qui signifie « pèlerins ». Il a été inscrit au titre des monuments historiques le 9 juillet 1930 et, en 1998, a été inscrit au patrimoine mondial de l'humanité dans le cadre du classement des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, en même temps que l'abbatiale Sainte-Foy de Conques. Le pont, construit à la fin du Moyen Âge, a probablement succédé à un ouvrage plus ancien en raison de l'afflux de pèlerins sur cet itinéraire depuis le XIe siècle.