Pont Vieux de Montauban dans le Tarn-et-Garonne

Patrimoine classé Pont médiéval Pont Vieux pont

Pont Vieux de Montauban

  • Pont Vieux
  • 82000 Montauban
Pont Vieux de Montauban
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Pont Vieux de Montauban
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Pont Vieux de Montauban
Pont Vieux de Montauban
Pont Vieux de Montauban
Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

L'ancien pont : classement par arrêté du 15 décembre 1911

Origine et histoire du Pont Vieux

Le Pont Vieux, dit Ancien pont, franchit le Tarn à Montauban (Tarn-et-Garonne). Entièrement construit en briques, il a été édifié entre 1304 et 1335. Il s'appuie sur sept arches ogivales et sept piles munies d'avant-becs; des ouvertures hautes ménagées au-dessus des éperons facilitent l'évacuation des crues. Le tablier est plat sur une longueur de 205 mètres, caractéristique rare au Moyen Âge. Les arches ont des ouvertures proches de 22 mètres; selon les mesures conservées elles mesurent pour être exactes 21,49 ; 21,43 ; 21,38 ; 21,39 ; 21,30 ; 21,56 et 22,75 m, et l'épaisseur des piles est indiquée, pour les valeurs conservées, à 8,14 ; 8,17 ; 7,94 ; 8,16 ; 8,30 et 8,19 m. Le projet initial prévoyait trois tours, mais la tour centrale n'a finalement pas été réalisée; le pont a cependant comporté deux tours aux extrémités et, à la manière du Pont Saint-Bénézet d'Avignon, une chapelle dédiée à sainte Catherine au centre. La ville de Montauban a été fondée au XIIe siècle par le comte de Toulouse Alphonse Jourdain; selon la charte de fondation du 9 octobre 1144, les habitants devaient construire un pont sur le Tarn. Le terrain nécessaire a été acquis en 1291. En 1304 Philippe le Bel ordonne la construction et promet une subvention; pour financer l'ouvrage sont instituées des impositions, notamment sur les étrangers et sur le Quercy et le Toulousain. Les maîtres d'œuvre nommés furent Étienne de Ferrières et Mathieu de Verdun, et le chantier est ouvert le 19 janvier 1311. Des détournements supposés des subsides et des droits de péage entraînent une enquête menée dès le 8 août 1311 par le sénéchal de Quercy et des juges envoyés par le roi; les consuls sont sommés de participer à la construction et de verser les taxes prévues. Après la mort du roi en 1314, les décisions prises sont appliquées en février 1315; une assemblée détermina la durée des travaux à vingt ans et la nécessité de maintenir les impositions pendant ce délai. De nouveaux conflits entraînent la mise sous tutelle du consulat, la suspension de celui-ci, la condamnation et la destitution d'édiles; Étienne de Ferrières et Mathieu de Verdun sont démis en 1319, remplacés, puis réhabilités au début des années 1320; le consulat est rétabli en 1323. La date d'achèvement n'est pas connue avec certitude en raison de pertes d'archives, mais on admet que l'ouvrage est terminé en 1335. Lors du siège de 1562, le pont, dont le parapet était crénelé, participa à la défense de la ville et la tour rive droite fut endommagée. Après la paix de Saint-Germain-en-Laye (1570), Montauban devint une place de sûreté protestante et le pont fut de nouveau mis à l'épreuve lors du siège royal de 1621; la tour rive gauche contribua à la résistance et empêcha la destruction de la travée centrale. Une inspection de 1627 signale un état de ruines et des réparations nécessaires, notamment des brèches à l'entrée du pont et des dommages de piliers reconnus sous l'eau. En 1663 la tour en rive droite, où logeait le bourreau, est détruite pour dégager le palais épiscopal, et le pont est restauré en 1667 par l'intendant Pellot, fait rappelé par une plaque apposée sur une pile. L'autre tour est rasée en 1701 par l'intendant Le Gendre, qui y fait édifier une porte en brique et pierre formant arc de triomphe, frontonnée et ornée des armes du roi; cette porte est détruite en 1869 puis remplacée ultérieurement par des aménagements destinés à améliorer la circulation. Au XVIIIe siècle et au XIXe siècle divers travaux modifient le tablier: l'intendant Chaumont de la Galaizière améliore les circulations piétonnes en 1758, la municipalité crée des trottoirs et remplace les parapets par des barrières métalliques en 1828, les parapets en briques sont supprimés en 1831 pour élargir les trottoirs, des travaux ont lieu en 1869 et le pont est élargi par des encorbellements à consoles en doucine puis élargi encore en 1881. En 1828 la chapelle Sainte-Catherine est démolie. Le pont est utilisé aujourd'hui comme voie routière et il a été classé au titre des monuments historiques en 1911.

Liens externes