Pont Wilson à Tours en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine urbain Pont

Pont Wilson à Tours

  • Pont Wilson
  • 37000 Tours
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Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Grand Pont, dit Pont de pierre ou Pont Wilson : inscription par arrêté du 5 juillet 1926

Origine et histoire du Pont Wilson

Le Grand Pont, dit Pont de pierre ou Pont Wilson, est le plus ancien pont de Tours ; construit entre 1765 et 1778, il franchit la Loire sur 434 mètres et compte quinze arches. Il relie la rive nord, au niveau de l'avenue de la Tranchée et de la place Choiseul, à la rive sud, devant la place Anatole‑France et la rue Nationale, et est surnommé Pont de pierre par les Tourangeaux. L'ouvrage est inscrit au titre des monuments historiques. Des projets initiaux de Mathieu de Bayeux datent de 1753, 1755 et 1764 ; la première pierre de la culée nord est posée le 25 octobre 1765 et les travaux débutent sous la direction de Mathieu de Bayeux et de Philippe Vallée. La construction, qui a entraîné la disparition de l'île Saint‑Jacques et l'expulsion de ses habitants, mobilise des moellons venus de La Membrolle‑sur‑Choisille et des pierres de taille de Bléré et d'Athée‑sur‑Cher. Bayeux est remplacé par Jean‑Baptiste de Voglie, et l'ouvrage est achevé en 1778 ; à l'époque il porte le nom de « pont Royal ». Le pont mesure 434 mètres de long pour 21,30 mètres de largeur, en comptant avant‑bec et après‑bec ; il comporte quinze arches de 24,30 mètres de portée et une flèche de 8,12 mètres, appuyées sur quatorze piles que l'ingénieur Perronet jugeait trop larges. Il remplace l'ancien pont d'Eudes, d'origine médiévale, et permet la désaffectation de celui‑ci puis son remplacement ultérieur par la passerelle Saint‑Symphorien. Le pont reçoit le nom de Wilson en 1918, en hommage à Woodrow Wilson ; cette dénomination s'inscrit dans le contexte de la présence militaire américaine à Tours entre la fin de 1917 et l'automne 1919. Dès sa construction et jusqu'au XIXe siècle, l'ouvrage subit plusieurs incidents : des arches s'effondrent ou nécessitent des reconstructions, avec une importante campagne de reprise des fondations et la pose d'un radier entre 1802 et 1810 sous la responsabilité de Vallée. Des consolidations des piles 9, 10 et 11 sont également réalisées vers 1835‑1840 par injection de chaux. Le pont est endommagé lors des deux guerres mondiales : une arche est détruite en juin 1940 par l'armée française, puis trois arches côté nord sont dynamitées par l'armée allemande en août 1944 ; ces éléments sont reconstruits entre 1947 et 1950. L'ancien tramway, d'abord hippomobile puis motorisé, a franchi le pont de 1877 jusqu'à l'après‑guerre ; le tram cesse de circuler en septembre 1949 et ses voies sont déposées. Les premiers jours d'avril 1978 plusieurs arches s'effondrent successivement du côté sud, entraînant la perte d'environ un tiers du tablier, d'importantes ruptures de conduites et des perturbations des réseaux d'eau, d'électricité et de téléphone. L'effondrement est attribué à des affouillements dus à l'extraction de granulats qui ont approfondi et déplacé le lit, à l'exposition des radiers en bois lors de la sécheresse de 1976 et à des fragilités anciennes des fondations. Après un référendum local, l'option choisie est la consolidation et la reconstruction ; des ponts provisoires Bailey sont installés en 1978‑1979 et les travaux de dégagement, consolidation et reconstruction ont lieu entre 1978 et 1982. Le nouveau pont est remis en service le 18 septembre 1982, la reconstruction ayant coûté 81 millions de francs pris en charge par l'État. À la fin du XXe et au début du XXIe siècle, l'usage du pont évolue : deux voies centrales ont été réservées aux transports en commun, la ligne de tramway moderne l'emprunte depuis 2013 et la circulation automobile a été progressivement réduite puis supprimée à l'été 2020, l'ouvrage étant désormais réservé aux piétons, aux cyclistes et au tram. Le quai sud, au pied du pont, reste un lieu de vie et de tourisme, avec une guinguette saisonnière et des points de vue sur la Loire. Le secteur qui s'étend du pont de fil au pont Napoléon est classé au titre de la loi de 1930 sur 66 hectares, par arrêté du 15 mai 1950.

Liens externes