Port de la Darse (bâtiments et éléments d'infrastructure) à Villefranche-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes

Port de la Darse (bâtiments et éléments d'infrastructure)

  • 06230 Villefranche-sur-Mer
Port de la Darse bâtiments et éléments dinfrastructure
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Crédit photo : SombreSanglier - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Môle, avec le chemin de ronde qu'il porte ; bassin de radoub ; soubassement de l'ancienne caserne Dubois, ainsi que le jardin en terrasse qui le couvre ; façades de l'ancienne corderie ; bâtiment de l'ancienne forge ; bâtiment des anciennes galeries ; ancienne chapelle du Lazaret (cad. AS 108, 110, 26, 197 ; domaine public maritime) : inscription par arrêté du 11 février 1991

Origine et histoire

La darse de Villefranche-sur-Mer est le port historique de la ville et l’ancien arsenal du duché de Savoie, dont les principaux bâtiments sont protégés au titre des monuments historiques depuis 1991. Située entre Monaco et Nice, la rade, entourée par les falaises du Cap Ferrat et du Cap de Nice, forme un vaste plan d’eau bien abrité qui a longtemps joué un rôle d’étape sur les routes maritimes de la Méditerranée et le débouché de la « route du sel » traversant le sud des Alpes. L’existence d’un « Portus Olivula » est mentionnée dans les textes antiques, mais aucun vestige romain n’a été retrouvé ; face aux menaces venant de la mer, la population se replia à la fin de l’Antiquité sur le plateau Saint‑Michel et, au haut Moyen Âge, la piraterie poussa les comtes de Provence à établir une bourgade dans le fond de la rade. En 1295 Charles II d’Anjou fonda la « ville franche » de Villefranche et fit construire une petite digue pour faciliter le déchargement des navires. En 1388 le comté de Nice se donna au duc de Savoie, offrant ainsi au duché un débouché vers la Méditerranée. Au XVIe siècle la rade servit de point d’appui aux puissances maritimes : on y note la présence d’ordres militaires, le naufrage de la caraque Lomellina en 1516, la création d’un droit de passage des marchandises en 1528 et des négociations entre souverains en 1538. Par ordonnances de 1539 le duc Charles II fit entreprendre les travaux du port artificiel, et Emmanuel Philibert, accédant au trône de Savoie en 1553, fit fortifier la Darse et y installer une escadre de galères. Dès 1557 furent élevées des fortifications en étoile, dont la citadelle Saint‑Elme, le fort du Mont‑Alban et un ouvrage sur le cap Ferrat, tandis que la rade participa aux événements navals de l’époque, notamment à la bataille de Lépante en 1571. Les travaux d’extension du port se poursuivirent entre 1571 et 1579, et en 1582 la construction d’une galère à Villefranche marqua une politique d’autonomie navale. Au XVIIe et XVIIIe siècles le port prit sa physionomie actuelle : l’érection en « port franc » en 1613, la construction du lazaret en 1669, la réalisation des voûtes du « Quartier militaire » en 1719 et l’édification du môle entre 1725 et 1728, qui comportait des niches ornées de croix de Savoie et dont l’extrémité accueillit jusqu’en 1773 une mosquée pour les galériens musulmans. La « forme des galères » de 1730, bassin de radoub couvert, et la « vieille forge » bâtie entre 1725 et 1730 constituèrent l’ossature technique de l’arsenal ; la première galère lancée sur ce site fut la Santa Barbara en 1739. Le XVIIIe siècle vit aussi l’adaptation aux nouvelles constructions navales : la corderie de 1772, longue de 165 mètres, et la transition vers la construction de frégates à partir des années 1760, avec la San Vittorio en chantier à partir de 1776. Après l’occupation révolutionnaire de 1792 et les bouleversements du congrès de Vienne, le port royal perdit de son importance, mais il connut au XIXe siècle une nouvelle présence étrangère : en 1860 le comté fut rattaché à la France et, quelques décennies plus tard, une escadre russe s’établit dans la rade et créa en 1884 un laboratoire, origine de l’observatoire océanologique de Villefranche‑sur‑Mer. Au XXe siècle la caserne qui surmontait les voûtes fut détruite entre 1942 et 1945 ; de 1945 à 1966 la rade fut le port d’attache de la VIe flotte américaine et des activités navales et industrielles se maintinrent, notamment le chantier Voisin (1928–1988). Les fouilles sous‑marines ont mis au jour plusieurs épaves et vestiges (dont la Lomellina et la Santa Dorothea) et des campagnes archéologiques régulières sont menées depuis 1991. L’Association pour la sauvegarde du patrimoine maritime de Villefranche‑sur‑Mer, créée en 1995, a contribué à la protection et à la valorisation du site, et la réhabilitation de la « vieille forge » a été achevée en 2014 avec le soutien de la Fondation du patrimoine. L’ensemble protégé comprend notamment le bassin de radoub de 62 m sur 12 m, la vieille forge aux grandes salles voûtées et à la cheminée « piémontaise », la longue corderie, les voûtes des magasins pour la chiourme, l’hôpital des galériens avec sa nef et ses traces d’anneaux, le môle et son chemin de ronde, ainsi que la tour survivante du lazaret. Aujourd’hui la Darse est principalement un port de plaisance ; les anciens bâtiments militaires abritent l’observatoire océanologique, des chantiers de réparation navale et deux ateliers spécialisés dans les embarcations traditionnelles, tandis que la Darse reste un centre d’activités patrimoniales et associatives, base de campagnes archéologiques, lieu de rassemblements de pointus organisés par l’association des bateliers‑plaisanciers et port d’attache depuis 2000 de la yole Laïssa Ana, réplique labellisée « Bateau d’intérêt patrimonial ».

Liens externes