Portail roman de Levignac à Saint-Côme-d'Olt dans l'Aveyron

Portail roman de Levignac

  • 12500 Saint-Côme-d'Olt
Portail roman de Levignac
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Portail roman de Levignac
Crédit photo : Krzysztof Golik - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Portail roman de Levignac : inscription par arrêté du 17 avril 1950

Origine et histoire

Le portail roman de Levignac, dit aussi portail de Lévinhac, se trouve à Saint-Côme-d'Olt (Aveyron), au lieu-dit Levignac, un peu plus d'un kilomètre à l'ouest du bourg ; il appartient à une propriété privée et se situe à quelques mètres à l'ouest du château de Lévinhac. Une chapelle romane avec crypte a été signalée sur la commune, mais il n'en reste rien ; le portail constitue aujourd'hui le seul vestige d'un édifice religieux daté du XIIe siècle et semble appartenir à la seconde moitié de ce siècle. Selon les sources, une église avait été édifiée en 1028 par les moines de l'abbaye d'Aniane près d'un gué du Lot, gué fréquemment emprunté lors des transhumances, puis cédée en 1208 à l'hôpital d'Aubrac dont les religieux ont aménagé un prieuré et une infirmerie. Au XIXe siècle, les bâtiments ont dû être rasés ; en 1854 le sénateur Casimir Mayran a fait déplacer et préserver le portail en le replaçant à proximité. Des fouilles effectuées après la destruction ont mis au jour des tombes ; plusieurs squelettes présentaient un crâne recouvert d'une coquille. Le portail a été inscrit au titre des monuments historiques le 17 avril 1950.

De style roman, le portail présente un linteau où figurent deux personnages nimbés tenant un livre ouvert, le reste du linteau étant décoré de deux rosaces et de deux animaux. L'archivolte se compose de neuf voussures, dont l'une est sculptée de vingt-quatre petits lions, et encadre un tympan richement travaillé. Le tympan montre au centre deux anges tenant un grand médaillon orné d'un chrisme à six branches ; dans la partie supérieure droite apparaît un monstre à tête de lion en train d'avaler un être humain dont seules les jambes dépassent de la gueule. Les deux parties inférieures du tympan sont chacune ornées d'une rosace et la partie supérieure gauche porte un motif géométrique composé de « cercles croisés en carré ». Les ébrasements comprennent six colonnettes surmontées de chapiteaux finement sculptés.

Liens externes