Origine et histoire
La porte de la Citadelle est une porte de ville de Laon (Aisne). La structure actuelle de la citadelle date du XVIe siècle. La porte de la citadelle fut bâtie en 1595 et assurait l'accès entre la ville et la citadelle. La construction de la citadelle avait été demandée par Henri IV qui, après trois mois de siège, fit son entrée dans Laon le 2 août 1595 ; il venait de reprendre la ville à la Ligue et se méfiait des habitants. Les travaux commencèrent d'abord au lieu-dit les Retranchements, au champ Saint-Martin, puis furent déplacés au bourg-Saint-Georges à la demande des moines de l'abbaye. On commença par la porte Saint-Georges, qui fut plus tard murée. La citadelle était entourée de fossés et s'ouvrait sur la ville par un pont-levis ; elle comprenait la tour Saint-Paul accolée à la demeure du gouverneur et quelques magasins. En 1614, les habitants réclamèrent la démolition de l'ouvrage, mais il fut renforcé en 1621 par une tourelle à l'angle sud-est. La démilitarisation de la citadelle s'opéra lentement et, au XVIIIe siècle, de nombreuses maisons y avaient été construites. En 1757, l'intendant de Soissons autorisa le comblement des fossés et le maintien des habitations, mais la citadelle resta apanage du duc d'Orléans, puis fut confisquée et vendue comme bien national en l'An V. En 1835, les maisons intérieures furent rasées car la citadelle retrouva une vocation militaire : on creusa les fossés, on édifia une caserne sur l'emprise et l'on consolida les murailles. Pendant la guerre de 1870, un magasinier mit le feu à la poudrière lors de la reddition de la ville, provoquant de nombreux morts et blessés et des dégâts importants, notamment à l'église de Vaux-sous-Laon. Aujourd'hui, la citadelle abrite une cité administrative ; l'ancienne poudrière et les souterrains sont ouverts à la visite. La porte, classée monument historique en 1927, apparaît sur des photographies récentes montrant l'extérieur vers le nord et l'est, une plaque du Souvenir français à Henriot, une carrière avec un pilier de soutènement et un mur de briques, la poudrière, ainsi qu'un bastion d'angle et une porte sur les douves, photographiés lors des fêtes médiévales de 2024.