Porte Noire de Besançon dans le Doubs

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Arc antique

Porte Noire de Besançon

  • Grande Rue
  • 25000 Besançon
Porte Noire de Besançon
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Crédit photo : Wikipedro - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Porte Noire : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Porte Noire

La Porte Noire de Besançon est un arc de triomphe gallo-romain haut de 16,56 m (ensablé d’environ 1 m par le nivellement) édifié sous l’empereur Marc Aurèle au IIe siècle. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis la liste de 1840. À l’origine, le monument était entièrement couvert de fines sculptures représentant héros, divinités et scènes de combat, aujourd’hui pour la plupart effacées. Dans l’Antiquité, il était désigné comme Porte de Mars et est associé aux victoires de Marc Aurèle et de Lucius Aurelius Verus contre les Parthes en 165‑166 ; la représentation de la prise de Ctésiphon reste perceptible malgré son mauvais état. On ignore si sa construction est liée aux troubles en Séquanie entre 171 et 175. Le côté où les sculptures ont disparu pourrait évoquer les campagnes germaniques contre Marcomans, Quades et Sarmates. L’arc se situait à l’extrémité sud du cardo maximus, au point de jonction entre la base du Mons Cælius et la ville basse, là où la voie venant d’Italie pénétrait dans la cité, puis il fut englobé dans l’enceinte tardive et devint une porte de ville. Pendant la pax Romana, il marquait l’entrée de la cité pour les voyageurs venant d’Italie par Pontarlier, qui passaient près de la Chapelle-des-Buis, franchissaient la porte de Varesco puis descendaient le mont Cælius. Face aux invasions germaniques du IIIe siècle, la ville se protégea par un rempart fermant la boucle du Doubs et réutilisant des blocs du Haut-Empire ; la population se replia sur les pentes du mont Cælius, ce qui contribua à intégrer l’arc dans la muraille. Cette enceinte, établie au niveau du monument, est archéologiquement mal connue et aucun tronçon n’apparaît dans le quartier de Saint‑Jean. Tout au long du Moyen Âge, la Porte Noire a délimité le quartier capitulaire de l’agglomération qui s’étendit à ses pieds sur les vestiges de la ville romaine. À l’origine, le monument présentait des proportions très élancées : plus de 16 m de haut pour environ deux mètres de profondeur et une hauteur sous baie supérieure à 11 m. Il ne s’agissait pas d’une simple porte urbaine mais d’un arc honorifique, sans doute couronné de statues et organisé en étages pour accueillir ses reliefs. La décoration, dense et foisonnante, couvre presque toutes les surfaces et confère à la Porte Noire un caractère mythologique qui la distingue des autres arcs gallo-romains. Les reliefs représentaient dieux et héros grecs, scènes de combats mythologiques et épisodes historiques impliquant l’armée romaine ; nombre d’entre eux sont aujourd’hui fortement altérés par la corrosion, les incendies et la fragilité de la pierre. Parmi les figures encore reconnaissables figurent les Dioscures, Dédale et Icare, Thésée, Ajax en proie à la folie, et Jupiter foudroyant les Géants, mais l’interprétation d’ensemble reste délicate en raison de l’état du monument. La Porte Noire a été taillée dans la pierre de Vergenne, une roche de Haute‑Saône, tendre et facile à sculpter mais très vulnérable au temps et à la pollution, ce qui explique l’effacement des décors. Son état se dégrada jusqu’au premier tiers du XIXe siècle, quand la municipalité entreprit une consolidation et une restauration dirigées par Pierre Marnotte, achevées en 1827. Des opérations de conservation et de restauration se sont poursuivies au XXe siècle, et la campagne menée de 2009 à 2011 a restitué au monument sa couleur d’origine.

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