Origine et histoire
La porte Saint‑Georges est une porte de Nancy, érigée au tout début du XVIIe siècle à l'est de la ville neuve. Elle se situe place Saint‑Georges, à l'extrémité ouest de l'avenue du XXe Corps, à l'intersection avec la place du Colonel‑Driant et à proximité de la rue Saint‑Georges. La façade monumentale, de composition d'ordre toscan et marquée par l'influence de Jean‑Baptiste Stabili, est surmontée d'un fronton couronné par la statue équestre de Saint Georges, œuvre de Florent Drouin. De part et d'autre du fronton se trouvent des allégories de la guerre et de la paix sculptées par Jean Richier ; la trace des grandes armes de Lorraine, aujourd'hui mutilées, est visible au centre de la composition, et des statues de sphinx ornent la base du fronton. La contre‑façade conserve l'allure sobre d'un bâtiment de la Renaissance. La porte doit son nom à la statue équestre du chevalier Georges de Lydda réalisée par Florent Drouin, datée de 1608, qui se trouve sur le monument. Elle fait partie des trois portes créées lors de l'aménagement de la ville neuve et, avec la porte Saint‑Jean, délimitait un large axe de communication est‑ouest correspondant aux actuelles rues Saint‑Jean et Saint‑Georges. Pendant la Révolution, elle porta le nom de « Porte de la Fédération » en raison des fêtes qui se déroulaient hors les murs et dont les cortèges passaient sous la porte ; par délibération municipale elle fut ensuite appelée « Porte de la Meurthe » à partir de l'an III de la République et jusqu'à la Restauration. Menacée de destruction lors de l'installation du premier tramway hippomobile à la fin du XIXe siècle, la porte fut sauvée en 1878 grâce à un comité de sauvegarde du patrimoine créé par le verrier Émile Gallé, qui reçut le soutien de Victor Hugo. La porte Saint‑Georges a été classée au titre des monuments historiques par un arrêté du 17 mars 1879, classement confirmé par l'arrêté du 31 août 1883. Parmi les références consacrées au monument figurent l'article de Christian Corvisier et René Elter dans les actes du Congrès archéologique de France (session de Nancy et Lorraine méridionale) et la notice disponible sur stanislasurbietorbi.com.