Poudrière extérieure à Vergeroux en Charente-Maritime

Poudrière extérieure

  • 17300 Vergeroux
Propriété de la commune

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La poudrière, en totalité, avec son mur d'enceinte, sur la parcelle n° 12, figurant au cadastre de la commune section AD, tel que figuré en rouge et en rose sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 22 juin 2023

Origine et histoire

Le site du Vergeroux, premier obstacle depuis le large, occupe la Pointe sans fin, un promontoire de 18 m dominant le fleuve et un vaste marais mouillé. Pressenti d'abord pour un havre d'hivernage puis comme site de l'arsenal de la Marine de Louis XIV, l'arsenal fut finalement installé à Rochefort. Après avoir abrité une batterie et un fort, ce point d'accès fut transformé en magasin à poudre, avec des aménagements en 1679 puis la construction, entre 1771 et 1773, d'un grand magasin à poudre de type standard du XVIIe siècle destiné à remplacer celui de Rochefort. Au XIXe siècle, le lieu devint un atelier de fabrication et de stockage des explosifs, puis, après la Seconde Guerre mondiale, un site de désamorçage d'engins abandonnés sur les côtes. Fermé en 1993, l'établissement de pyrotechnie du Vergeroux fut brièvement utilisé comme champ d'exercice par des unités de l'Armée de l'air et se trouve aujourd'hui en friche. Le site possède une poudrière de type Vauban et une poudrière de type 1878, témoins de l'évolution technologique des poudres, des explosifs et de leur conditionnement. Entre 1878 et 1882, par expropriation pour cause d'utilité publique, un nouveau magasin à poudre fut construit à 300 m du site initial, d'une capacité de 250 tonnes et relié à la pyrotechnie par un chemin de fer. Cette poudrière neuve était conçue comme un magasin renforcé sur deux étages, isolés du reste de l'édifice par des sas, protégés par des vitrages épais et des volets de chêne, et munis d'huisseries avec pentures, gonds et serrures de bronze, témoignant de la crainte suscitée par la mélanite. L'élément qui fait l'objet de la protection est isolé et est devenu propriété communale ; il ne représente qu'une partie de l'ensemble. Le site historique, qui reste propriété militaire, est abandonné, interdit au public et en attente d'une nouvelle affectation. Le chemin de fer a disparu au profit d'un chemin de promenade, la poudrière a été livrée au pillage et les terrains environnants ont été lotis. Le bâtiment a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 2 octobre 2015 ; l'arrêté de classement du 22 juin 2023 s'y substitue.

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