Prieuré bénédictin de Froville en Meurthe-et-Moselle

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré Eglise romane et gothique

Prieuré bénédictin de Froville

  • Le Bourg
  • 54290 Froville
Prieuré bénédictin de Froville
Prieuré bénédictin de Froville
Prieuré bénédictin de Froville
Prieuré bénédictin de Froville
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Prieuré bénédictin de Froville
Prieuré bénédictin de Froville
Prieuré bénédictin de Froville
Crédit photo : François BERNARDIN - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Façade et cloître de l'ancien prieuré : inscription par arrêté du 29 octobre 1926 ; Eglise et l'aire du cloître (cad. D 303, 298) : classement par arrêté du 16 septembre 1985

Origine et histoire du Prieuré bénédictin

Le prieuré de Froville‑la‑Romane se situe sur la commune de Froville, en Meurthe‑et‑Moselle, à équidistance de Nancy et d'Épinal. Fondé en 1080, il figure parmi les premières implantations clunisiennes en Lorraine. Le 14 juin 1091, l'évêque Pibon de Toul confirma la donation du seigneur Odowinus à l'abbaye de Cluny pour établir le prieuré ; une église existait déjà à Froville. Cette fondation entra en concurrence avec des abbayes lorraines anciennes comme Gorze, Saint‑Mihiel et Saint‑Èvre, tandis que Cluny créa quatre autres prieurés dans la région à Relanges, Thicourt, Vandœuvre et Dammarie‑sur‑Saulx. La donation fut contestée par l'abbaye de Moyenmoutier, qui fut déboutée en 1111. Le prieuré resta de petite taille : il y eut normalement un prieur et deux moines, quatre au XIVe siècle, puis le nombre déclina à un moine en 1345. Le prieuré fut uni à l'abbaye de Sainte‑Marie‑aux‑Bois en 1303 ; faute de revenus, deux moines rejoignirent cette abbaye en 1312. Les guerres empêchèrent les visites en 1325 ; en 1365 la villa fut incendiée et le prieur retenu prisonnier, et le prieuré est décrit comme ruiné en 1408. En 1454 il releva de Relanges, et la reprise économique dans le dernier tiers du XVe siècle permit des remises en état. Une bulle d'indulgence d'Alexandre VI, datée du 30 mai 1500, encouragea les dons pour la décoration de l'église. Les armes de Philibert de Fouchières, prieur de Relanges et de Froville en 1519, sont sculptées sur la porte du cloître, ce qui permet d'attribuer à son époque la reconstruction du cloître ; à cette période la nef romane fut conservée tandis que le chevet fut reconstruit et le portail du bas‑côté sud refait. La façade de l'église et le cloître furent inscrits au titre des monuments historiques le 29 octobre 1926 ; l'église et l'aire du cloître furent classées le 16 septembre 1985. L'extérieur, très sobre, témoigne du style clunisien et comporte un portail roman. L'église présente une nef romane épurée de sept travées flanquées de collatéraux, avec un plafond plat d'origine carolingienne. Le chœur roman primitif fut remplacé à l'époque gothique par un chœur de plan carré. L'édifice partage des traits avec d'autres bâtiments clunisiens régionaux du XIe siècle, notamment l'alternance de piliers ronds et carrés et la nef initialement plafonnée, comme à l'ancienne abbatiale Saint‑Maur de Bleurville et à la basilique Notre‑Dame de Faverney. À droite de l'église se trouve un petit cloître orné d'ouvertures trilobées gothiques ; la plupart de ces baies furent achetées en 1922 par le banquier américain George Blumenthal, puis démontées et installées dans sa propriété parisienne. Après le décès de son épouse en 1930, une partie des fenêtres du cloître fut transférée à New York et exposée au musée des Cloîtres lors de son ouverture en 1938. L'association de sauvegarde du prieuré souhaite établir un partenariat américain pour réaliser des copies en pierre des ogives gothiques exposées outre‑Atlantique. L'excellente acoustique du bâtiment, liée au plafond plat, permet depuis 1997 l'organisation annuelle d'un festival de musiques sacrées et baroques de mai à septembre. L'association organise également des visites guidées de mai à septembre, qui incluent le jardin du prieuré et ses plantes rares.

Liens externes