Prieuré de Fontblanche à Genouilly dans le Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré

Prieuré de Fontblanche

  • Grandmont
  • 18310 Genouilly
Prieuré de Fontblanche
Prieuré de Fontblanche
Prieuré de Fontblanche
Prieuré de Fontblanche
Prieuré de Fontblanche
Prieuré de Fontblanche
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Prieuré de Fontblanche
Prieuré de Fontblanche
Prieuré de Fontblanche
Crédit photo : Eniotna - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise ; façades et toitures des anciens bâtiments conventuels ; salle capitulaire (cad. B1 6) : classement par arrêté du 14 mai 1980

Origine et histoire du Prieuré de Fontblanche

Le prieuré de Fontblanche est une ancienne dépendance masculine de l'ordre de Grandmont, l'une des 35 "celles" de cet ordre érémitique originaire du Limousin, fondé au XIIe siècle ; sa fondation est attribuée au seigneur de Graçay, Renaud IV, entre 1140 et 1145. Il se situe à l'ouest de Vierzon, à 2 km au nord du bourg de Genouilly, à la limite des communes de Genouilly (Cher) et Maray (Loir-et-Cher), et est accessible par le sud depuis la route départementale 164 (qui devient la RD 37 au nord). L'architecture répondait à la règle sévère de l'ordre, privilégiant la sobriété et la simplicité ; le plan montre une cour principale autrefois entourée par un cloître, autour de laquelle se répartissaient les différents bâtiments. L'église, à nef unique, est dépourvue d'ornement et de fenêtres, sauf une haute baie dans le pignon occidental ; sur la façade nord, une porte ouvrait sur un parloir ou une aumônerie abritée par un auvent dont les traces subsistent entre les contreforts. Près du chœur, subsiste le massif ayant porté le clocher ; le chœur se termine par une abside semi-circulaire. Les galeries du cloître ont disparu, sans doute parce qu'elles étaient construites en bois. À côté de l'église se trouve une petite pièce étroite et longue, appelée "couloir des morts", qui servait de passage vers le cimetière. La salle capitulaire s'ouvre sur la cour par cinq baies en plein cintre au décor remarquable. Au sud de la cour se succédaient le réfectoire, la cuisine et une dépense pourvue d'un passage et d'un passe-plat ; l'aile qui fermait la cour du cloître a disparu. À l'étage, toute l'aile Est est occupée par le dortoir des moines, auquel une petite pièce contiguë, percée d'une baie ouvrant sur la chapelle, permettait aux malades d'assister aux offices ; les pièces situées au sud de l'étage étaient probablement réservées aux convers, et à l'extrémité ouest un escalier descendait jusqu'à la cuisine. Le bâtiment attenant au sud est une adjonction du XIXe siècle. En 1317, le prieuré fut uni au prieuré de Châteauneuf, puis connut une lente désaffection et subit des déprédations, notamment l'incendie du bâtiment ouest et du cloître en 1650. À l'extinction de l'ordre de Grandmont par le pape Clément XIV en 1772, Fontblanche avait déjà été transformé en bâtiments agricoles, ce qui contribua à sa préservation ; il fut vendu comme bien national en 1791. Du quadrilatère primitif ne subsistent aujourd'hui que trois corps de bâtiments : la chapelle au nord et les ailes Est et Sud. La chapelle conserve une voûte en berceau brisé et un chœur voûté à nervures éclairé par un triplet aux larges embrasures intérieures. L'aile orientale renferme au rez-de-chaussée la salle capitulaire avec son ouverture sur la cour, et de l'ancienne salle des convers ne demeure que la grande porte du pignon sud ; l'étage abrite l'ancien dortoir, éclairé à l'est par de petites fenêtres étroites à profondes embrasures, considéré comme l'un des plus beaux dortoirs grandmontains, avec celui du prieuré de Comberoumal. Quelques fenêtres d'origine du réfectoire sont encore visibles dans l'aile sud. Le prieuré a été classé partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du 14 mai 1980 et a fait l'objet d'importants travaux de restauration pendant plus de dix ans.

Liens externes