Prieuré de la Chaise à Saint-Georges-sur-Cher dans le Loir-et-Cher
Patrimoine classéPatrimoine religieuxPrieuré
Prieuré de la Chaise
3 Rue Sylvain Bisson
41400 Saint-Georges-sur-Cher
Propriété privée
Frise chronologique
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Fondation du prieuré
Fondation du prieuré XIIe siècle (≈ 1250)
Le prieuré dépendait de l'abbaye Saint-Julien de Tours.
Fin du XIIe ou début du XIIIe siècle
Construction de la chapelle
Construction de la chapelle Fin du XIIe ou début du XIIIe siècle (≈ 1325)
La chapelle combine des éléments romans et gothiques.
XVIe siècle
Construction du logis
Construction du logis XVIe siècle (≈ 1650)
Le logis du prieur est construit avec une tourelle d'escalier hexagonale.
1963
Inscription aux monuments historiques
Inscription aux monuments historiques 1963 (≈ 1963)
La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Façades et toitures du logis du 16s ; chapelle du 13s (intérieurs et extérieurs) (cad. H 152, 153) : inscription par arrêté du 16 décembre 1963
Personnages clés
André Duret
Artiste peintre ayant remplacé les vitraux modernes de la chapelle.
Origine et histoire du Prieuré de la Chaise
Le prieuré de la Chaise est un ancien prieuré bénédictin situé à Saint-Georges-sur-Cher, en Loir-et-Cher ; il dépendait, au XIIe siècle, de l'abbaye Saint-Julien de Tours. Subsistent principalement le logis du prieur et la chapelle. Le logis est un manoir rectangulaire à deux étages, pourvu d'une tourelle d'escalier hexagonale adossée au centre de la façade principale et de tourelles en encorbellement aux angles. La face où s'ouvre la porte à linteau droit présente, sous la baie supérieure, trois corbeaux de mâchicoulis qui figurent des têtes veillant sur l'entrée ; cette façade est inscrite au titre des monuments historiques et a parfois été datée du XVe siècle, tandis que d'autres sources attribuent l'habitation au XVIe siècle. À l'ouest, le logis est prolongé par une aile du XIXe siècle, probablement édifiée à l'emplacement d'une construction plus ancienne reposant sur une cave voûtée en berceau brisé. La chapelle, située à proximité, remonte vraisemblablement à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle et combine des éléments romans et gothiques. De plan rectangulaire, elle est formée d'une double travée voûtée : les couvertures associent des voûtes angevines et des croisées d'ogives dont les nervures et arcs-formerets moulurés retombent sur des culots et des chapiteaux ornés de feuillage. Des traces de peintures murales subsistent à divers endroits, certaines découvertes sur les têtes de chapiteaux en 1996, et des joints d'appareillage peints sont visibles sur le côté nord. Deux clés de voûte représentent respectivement l'agneau pascal et une crosse ; une armoire eucharistique est aménagée dans la paroi septentrionale et, au midi, deux piscines à burettes occupent une niche gothique. Le chevet plat est percé de trois baies en lancette, la médiane étant plus large et placée en hauteur ; à l'extérieur, le mur goutterot est épaulé par trois contreforts amortis en glacis. Toutes les ouvertures du flanc nord ont été murées ; au sud subsistent deux oculi et une petite baie romane. Un plan de 1762 signale l'existence d'un clocher aujourd'hui disparu, dont l'emplacement reste perceptible sous la toiture. Une légende locale rapporte l'inhumation d'un évêque dans la chapelle, accompagné de sa crosse en or. Au sud de la cour se trouvent les communs, anciens bâtiments d'écurie ou de grange. Proche de Chenonceau et au cœur des châteaux de la Loire, la chapelle a été inscrite au titre des monuments historiques en 1963. Les propriétaires actuels ont confié le remplacement des vitraux modernes à l'artiste peintre André Duret.