Prieuré de La Réole en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré

Prieuré de La Réole

  • Place Saint-Pierre
  • 33190 La Réole
Prieuré de La Réole
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Prieuré de La Réole
Crédit photo : L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement - Sous licence Creative Commons
Propriété du département ; propriété de la commune

Période

1er quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

En totalité, l'ancien prieuré bénédictin, tel que délimité en rouge sur le plan joint à l'arrêté, à savoir les bâtiments, sols et terrasses, à l'exception des remparts de la ville déjà classés sur lesquels repose la terrasse sud, et à l'exclusion du bâtiment situé à l'extrémité ouest de l'ensemble sur la parcelle AO 697 et figuré en bleu sur le plan joint à l'arrêté (cad. AO 696, 697, 698, 699, 700, 701, 702, 876): classement par arrêté du 15 décembre 2017

Origine et histoire du Prieuré

Le prieuré Saint-Pierre de La Réole, ancien prieuré bénédictin situé sur les bords de la Garonne en Gironde, est inscrit aux monuments historiques depuis le 10 novembre 1925 ; l'escalier d'honneur, la grille en fer forgé, la porte en menuiserie et son imposte ont été classés, et divers éléments (escalier, voûte, porte, clôture, rampe d'appui et grille) protégés en 1954 et 1965. Selon la tradition, Charlemagne aurait fondé en 777 un couvent appelé « Squirs », détruit par les Normands en 848. Le monastère n'est reconstruit qu'à la fin du Xe siècle par l'évêque Gombaud de Bazas, frère du duc Guillaume Sanche, qui imposent la règle bénédictine et donnent en 977 une charte de restauration liant le prieuré à l'abbaye de Fleury. L'abbé Richard de Fleury prend possession du monastère et rédige les coutumes et droits de l'église de La Réole, tandis que le chef de la communauté porte le titre de prieur. Après la mort de figures clés comme Richard, Guillaume Sanche et Gombaud, le prieuré connaît des troubles et des changements d'abbés, culminant avec l'assassinat d'Abbon de Fleury lors d'une visite en 1004. Pour permettre la construction d'un château dans le jardin du prieuré, l'église Saint-Pierre est déplacée et reconstruite entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle ; la nef unique présente une alternance de piles fortes et faibles laissant supposer un projet de voûtes sexpartites qui ne fut pas réalisé. Après le siège de 1253, l'église est raccourcie de deux travées sur ordre royal et des sommes sont réclamées au monastère pour indemnisation, tandis que des travaux et legs ultérieurs montrent l'intention de poursuivre les aménagements. Au XIVe siècle, le prieuré est tenu par des cardinaux proches du pape et des indulgences sont accordées pour l'achèvement de l'église ; les croisillons formant le transept et leurs chapelles datent des XIVe et début XVe siècles, le croisillon nord abritant la base du clocher et le portail. En 1577, les troupes protestantes incendient le prieuré : la charpente de la nef est brûlée et la vie monastique ne reprend guère que vers 1597 ; des réparations sont entreprises au début du XVIIe siècle, et les moines adoptent la réforme mauriste en 1627, ce qui conduit à une reconstruction rapide du prieuré achevée en 1629. Des travaux successifs au XVIIe et XVIIIe siècles modifient l'église et le monastère : voûtes sexpartites de la nef, lambris envisagés puis remplacés par une voûte, tribune d'orgue au XVIIIe siècle, commandes de stalles et transformations des piles et ouvertures. Les bâtiments édifiés au début du XVIIIe siècle montrant des défauts, une nouvelle reconstruction est engagée à partir de 1704 ; les travaux, menés d'après des dessins attribués à Maurice Murcy et conduits notamment par l'architecte Maurilhe Gassy puis par Jean Alary, aboutissent à l'édification d'un long corps de logis surplombant la Garonne, complété au milieu du XVIIIe siècle avec pavillons d'extrémité, contreforts et autres bâtiments reliant l'église à des cours intérieures. L'intérieur conserve un escalier d'honneur à deux paliers avec trompes et demi-voûtes appareillées, dont la cage est couverte d'une voûte ellipsoïdale en pierre éclairée par un oculus ; la rampe, de section carrée, est attribuée au ferronnier réolais Blaise Charlut, dont l'ensemble des pièces en fer forgé du prieuré est l'œuvre. Après la Révolution, le prieuré devient propriété de l'État et les moines partent en 1791 ; l'église est désaffectée puis réaffectée successivement, devenant annexe puis paroissiale au XIXe siècle, et subissant diverses transformations (remplacement ou rétablissement de balustrades, construction du clocher sur la base du croisillon nord, modifications des arcades et suppression des tribunes). Aujourd'hui, le prieuré abrite la mairie de La Réole ; certains bâtiments ont accueilli des services comme le tribunal d'instance jusqu'à sa suppression en 2010. Le site conserve des cours intérieures, des escaliers et grilles en fer forgé, des éléments décoratifs intérieurs et un ensemble mobilier renouvelé au XVIIIe siècle.

Devenir actuel

Aujourd'hui, le prieuré abrite la mairie de La Réole ainsi que le tribunal d'instance.

Liens externes