Prieuré de Laramière dans le Lot

Crédit photo : Daniel VILLAFRUELA. - Sous licence Creative Commons

Propriété de la commune ; propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Prieuré

Le prieuré Notre-Dame de Laramière et l'église Saint-Georges forment un vaste ensemble en fer à cheval, situé à Laramière dans le département du Lot (Occitanie). Il a été fondé au milieu du XIIe siècle par le moine itinérant Bertrand de Grifeuille, appelé aussi Bertrand de Civray ou Griffeuil, sur des terres cédées par Hugues de la Roche. En 1155 Bertrand fonda par ailleurs un second prieuré à Espagnac-Sainte-Eulalie. Avant sa mort, probablement en 1169, il donna l’ensemble de ses fondations aux chanoines augustins de l’abbaye Notre-Dame de La Couronne. Les bâtiments initiaux étant trop petits, un nouveau monastère fut édifié au milieu du XIIIe siècle. En 1244 Louis IX et sa mère Blanche de Castille séjournèrent au prieuré alors prospère, qui tirait ses ressources de rentes et de nombreuses propriétés, terres, maisons et moulins. La guerre de Cent Ans porta un coup sévère : les troupes anglaises occupèrent et pillèrent le site en 1347, furent chassées en 1368, et le prieuré subit encore des pillages par des routiers entre 1381 et 1385. Un renouveau intervint ensuite sous la direction de l’évêque de Cahors Jean de Castelnau-Calmont, nommé en 1452 et décédé au prieuré. La prospérité prit fin avec les guerres de Religion : le prieuré fut occupé par les Protestants en 1588 puis repris en 1589 par le sénéchal de Rouergue Antoine de Bournazel, laissant l’établissement ruiné et bientôt délaissé par les chanoines. L’abbaye-mère ayant également souffert, elle fut affiliée aux Jésuites et, à partir de 1661 jusqu’en 1762, le prieuré releva du Noviciat de Toulouse et connut des transformations liées à cette dépendance. En 1793 le prieuré fut vendu comme bien national au citoyen Joseph Alexandre Bergeron ; ses héritiers le dispersèrent ensuite : en 1846 les bâtiments furent vendus en quatre lots, l’aile orientale achetée par la mairie pour servir de presbytère et l’aile sud convertie en granges appartenant à plusieurs propriétaires. À partir des années 1960 le presbytère fut déserté ; le site fut acquis en 1974 par M. et Mme Touvet, restauré et à nouveau habité par des propriétaires successifs. Un chemin de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle repasse par Laramière depuis 2004. Sur le plan architectural, les ailes est et sud constituent l’essentiel du prieuré ; la partie la plus remarquable de l’aile est est la salle capitulaire, relativement intacte, qui s’ouvre sur une galerie de l’ancien cloître. La salle capitulaire, de plan rectangulaire, comporte trois travées doubles voûtées sur croisées d’ogives ; la porte de la galerie est axiale et surmontée d’un arc en tiers point. À l’angle sud-est de l’aile sud se dresse un pigeonnier en encorbellement, et à l’intérieur du premier étage l’aile conserve deux salles voûtées par des ogives toriques à profil en amande. L’ancien prieuré a été inscrit au titre des monuments historiques le 18 mai 1925 et ses façades et toitures ont été inscrites le 30 décembre 1952. L’édifice et son église sont référencés dans la base Mérimée et à l’Inventaire général de la Région Occitanie, et plusieurs études et ouvrages (notamment de Nicolas Bru, Philippe Mery, Jean Tulet et d’autres auteurs) traitent de son histoire et de son architecture.

Liens externes

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Site officiel

Page Monumentum