Fondation du prieuré 1190 (≈ 1190)
Le prieuré est fondé par Hélie de Puy-Chevrier.
1295
Recensement des moines
Recensement des moines 1295 (≈ 1295)
Le prieuré comptait six moines clercs lors du recensement.
XIIIe siècle
Missions de correction
Missions de correction XIIIe siècle (≈ 1350)
Le prieuré reçoit plusieurs missions de correction au sein de l'ordre de Grandmont.
XVIIe siècle
Ajout d'un escalier
Ajout d'un escalier XVIIe siècle (≈ 1750)
Un escalier monumental est ajouté dans l'aile sud.
1772
Suppression de l'ordre
Suppression de l'ordre 1772 (≈ 1772)
Les bénéfices du prieuré sont dévolus au séminaire Saint-Charles de Poitiers.
1790
Vente comme bien national
Vente comme bien national 1790 (≈ 1790)
Le prieuré est vendu comme bien national.
1979
Classement historique
Classement historique 1979 (≈ 1979)
Les parties subsistantes du prieuré sont classées monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Prieuré de Puychevrier (parties subsistantes de l'ancien) (cad. AZ 132) : classement par arrêté du 16 mai 1979
Personnages clés
Hélie de Puy-Chevrier
Fondateur du prieuré de Puychevrier.
Bernard de Rissa
Envoyé à Puychevrier après son élection contestée.
Jean XXII
Pape ayant imposé une réforme faisant de Puychevrier un prieuré important.
Origine et histoire du Prieuré de Puychevrier
Le prieuré de Puychevrier (ou Puy-Chevrier) est un ancien prieuré de l'ordre de Grandmont situé à Mérigny, dans l'Indre, à environ 3 km du bourg. Les parties subsistantes ont été classées au titre des monuments historiques par arrêté du 16 mai 1979. Fondé vers 1190 par Hélie de Puy-Chevrier, il occupe une place importante au sein de l'ordre, comme l'attestent plusieurs missions de correction qui y furent confiées au XIIIe siècle et l'envoi de Bernard de Rissa à Puychevrier après son élection contestée. Au recensement de 1295, le prieuré comptait six moines clercs ; lorsque la réforme imposée par Jean XXII fit de Puychevrier un prieuré, trois maisons lui furent unies, portant alors les effectifs à dix-huit. Après les guerres de religion la vie communautaire se maintient, mais le relâchement des règles et le manque de moyens entraînent une forte diminution des religieux, n'en laissant que deux en 1728. L'ordre est supprimé au XVIIIe siècle ; en 1772 les bénéfices de Puychevrier sont dévolus au séminaire Saint-Charles de Poitiers, les deux derniers moines obtiennent la permission d'y demeurer jusqu'à leur mort, et le prieuré est vendu comme bien national en 1790. Les propriétaires qui en ont hérité en 1974 ont mené des travaux de restauration soignés, faisant aujourd'hui de Puychevrier un témoin notable de l'histoire de l'ordre de Grandmont. L'église, longue de 28 mètres sur 6, est l'une des mieux conservées de l'ordre : elle présente une nef unique voûtée en berceau brisé et se termine par une abside en cul-de-four. La grande porte occidentale est ornée de deux tores en plein cintre ; la porte des moines, au sud, est en arc brisé, et la porte des fidèles se trouve exceptionnellement à l'ouest. Le cloître, aujourd'hui disparu, était en bois et formait un carré au centre des bâtiments monastiques ; l'église en fermait le côté nord. Seule l'aile orientale est parvenue intacte ; elle comprend la salle capitulaire, voûtée en croisées d'ogives sur six travées, et le grand dortoir des moines au premier étage. La porte de la salle capitulaire est encadrée de deux baies géminées ouvrant sur l'emplacement du cloître disparu. L'aile sud, réduite, abritait autrefois l'infirmerie et la cuisine sous le dortoir ; au XVIIe siècle elle reçut un escalier monumental logé dans l'ancien espace de l'infirmerie, et une tour carrée lui était anciennement accolée. L'aile occidentale contenait les bâtiments agricoles et le logement du prieur, la maison du frère portier se trouvant à l'entrée. Propriété privée, le prieuré se visite uniquement à l'occasion des Journées du patrimoine.