Prieuré de Saint-Marcel-lès-Sauzet dans la Drôme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré Eglise romane

Prieuré de Saint-Marcel-lès-Sauzet

  • Le Village
  • 26740 Saint-Marcel-lès-Sauzet
Prieuré de Saint-Marcel-lès-Sauzet
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Prieuré de Saint-Marcel-lès-Sauzet
Crédit photo : Remi Mathis - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1846

Origine et histoire du Prieuré

Le prieuré de Saint-Marcel-lès-Sauzet est une église romane située sur la commune de Saint-Marcel-lès-Sauzet dans la Drôme, en Auvergne-Rhône-Alpes. En 985, Lambert et son épouse Falectrude font, dans un lieu alors appelé Salciaco, un don aux moines bénédictins Audoin et Durand du lieu de Saint-Marcel dit Félines afin d’y reconstruire un monastère ; leurs fils Ademar (Aimar) et Lambert sont mentionnés. Le comte Ademar, fils et successeur de Lambert, confirme la donation avant mars 1037 et transforme le monastère en prieuré clunisien. Plusieurs biens de l’abbaye de Cluny dans les environs lui sont progressivement rattachés, notamment Saint-Jean d’Autichamp, Saint-Étienne d’Espeluche, Notre-Dame du Plan-de-Baix, Saint-Bonnet de Puygiron et Saint-Front de Roynac. L’église est édifiée dans la seconde moitié du XIIe siècle. Au XIIIe siècle, la communauté compte six moines. Selon Gallia Christiana, l’église aurait été donnée à des chanoines réguliers en 1165, affirmation qui contraste avec le constat fait par des visiteurs de Cluny en 1293, signalant que les cloîtres, le dortoir, l’église et le clocher étaient en mauvais état. En 1491, Jacques d’Amboise, abbé de Cluny, devient prieur de Saint-Marcel. En 1791, les biens ecclésiastiques sont vendus et la chapelle prieurale est rétrocédée pour servir d’église paroissiale. En 1862, les Maristes achètent les bâtiments conventuels et participent à la restauration de l’église. Lors de travaux en 1877, on met au jour un autel chrétien qui semble dater du VIIIe siècle. L’église est classée au titre des monuments historiques depuis 1846. La galerie sud du cloître, datée du XVIIe ou XVIIIe siècle, a été détruite à la fin du XXe siècle lors de l’aménagement des bâtiments en appartements. L’ensemble architectural, très homogène, résulte du travail d’un même chantier que l’on situe à la première moitié du XIIIe siècle. L’édifice comprend une nef assez large de trois travées flanquée de bas-côtés qui ouvrent sur un transept, prolongé par un chœur d’une travée et une abside encadrée de deux absidioles. La nef est couverte d’une voûte en berceau brisé soutenue par des doubleaux, tandis que les bas-côtés présentent des berceaux rampants ; le collatéral nord est aveugle et le collatéral sud comporte trois fenêtres. La croisée du transept est coiffée d’une coupole octogonale dont les trompes sont ornées des symboles des évangélistes. Les quatre murs de la croisée communiquent avec la nef, le chœur et les bras du transept par des baies géminées reposant sur des colonnes dont les impostes portent de fines moulures. La croisée supporte un clocher à deux niveaux, qui à l’origine était plus élevé ; sa toiture, datée du XVIIIe siècle, correspond probablement à une réduction de hauteur. L’église illustre un style de transition roman provençal : elle respecte les règles romaines de la division en tiers entre colonne et pilastre, tout en intégrant des éléments extérieurs à ce style, comme le tambour de coupole ajouré et les colonnes engagées supportant directement la retombée de l’arc, signe de l’abandon de la règle antique de l’entablement. Le portail de la façade occidentale date du XIIIe siècle.

Liens externes