Prieuré de Saint-Rémy à Saint-Rémy-la-Varenne en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré

Prieuré de Saint-Rémy

  • 6-10 Rue Saint-Aubin
  • 49250 Saint-Rémy-la-Varenne
Prieuré de Saint-Rémy
Prieuré de Saint-Rémy
Prieuré de Saint-Rémy
Prieuré de Saint-Rémy
Prieuré de Saint-Rémy
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Prieuré de Saint-Rémy
Prieuré de Saint-Rémy
Prieuré de Saint-Rémy
Crédit photo : Manfred Heyde - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle attenante au presbytère : classement par arrêté du 28 juillet 1955 ; L'ensemble des bâtiments de l'ancien prieuré y compris le portail d'entrée, le tout figurant au cadastre de la commune sous le n° 107, Section B : classement par arrêté du 21 septembre 1957

Origine et histoire du Prieuré de Saint-Rémy

Le prieuré de Saint Rémy la Varenne, en Maine-et-Loire, est un ensemble monastique en bord de Loire dont la chapelle date du XIIe siècle. Donné en 929 par Foulques le Roux à l'abbaye de Saint-Aubin et au chapitre de Saint-Lézin, il devint rapidement l'un des domaines les plus riches d'Anjou. L'église fut érigée en premier, suivie d'un réfectoire ; la réutilisation de fragments de sarcophages dans ces constructions atteste la présence antérieure d'un cimetière païen. À la suite d'un conflit entre propriétaires, le domaine passa entièrement à l'abbaye Saint-Aubin en 1014, et il est mentionné comme prieuré dans le cartulaire de l'abbaye en 1157, dirigeant de nombreuses dépendances et constituant une importante source de revenus. Dans le réfectoire, une fresque murale datée entre 1150 et 1175 représente la Crucifixion : le Christ sur une croix verte encadrée de dorures, Marie et Jean en deuil, et, aux extrémités, une allégorie de l'Église triomphant de la Synagogue. Sous cette scène, la Vierge à l'Enfant figure entre deux baies aujourd'hui bouchées, et une représentation d'une ville géométrique, dont la signification demeure inconnue, témoigne de la qualité artistique de l'ensemble. Mathurin Legay de la Hamonnière, prieur entre 1510 et 1541, transforma progressivement le prieuré en un logis de type manoir inspiré des châteaux de la Loire et fit installer entre 1520 et 1530 la grande cheminée polychrome qui contribue à la renommée du lieu ; il fut également suffragant de l'évêque d'Angers entre 1540 et 1541. Affermé en 1670, le prieuré ne fut plus habité en permanence par ses prieurs, qui conservèrent toutefois l'usage de quelques pièces lors de leurs séjours. Vendue comme bien national pendant la Révolution française pour 85 600 livres, la propriété fut donnée en décembre 1823 à la fabrique de l'église de Saint Rémy la Varenne, qui fit construire le nouveau presbytère en 1847, encore existant. La division du domaine en 1845 sépara le presbytère du logis tandis que l'église demeurait indépendante ; le logis prieural fut morcelé en logements loués à des particuliers. Mis en vente à bas prix en 1989, le prieuré, alors très dégradé, fit l'objet d'une dynamique de restauration impulsée par l'Association du Prieuré de Saint Rémy la Varenne, créée par des passionnés de végétal ; leurs manifestations, notamment Les Hortomnales, ont rencontré un vif succès et la courge est devenue un symbole du site. Les différentes campagnes de restauration ont progressivement redonné solidité et apparence Renaissance au bâtiment. La fresque médiévale a été classée au titre des monuments historiques en 1955 et l'ensemble du prieuré en 1957. Le logis prieural, initialement construit au XIIIe siècle, était à l'origine deux fois plus large ; un incendie à la fin du XVe siècle entraîna la destruction de la partie sud et son rehaussement d'un étage. La cheminée polychrome, de style Renaissance, est peinte en rouge, noir, ocre et bleu et présente quinze compartiments illustrant principalement des personnages et des motifs floraux, certains mythologiques ; plusieurs panneaux restent aujourd'hui difficiles à interpréter. Des peintures murales du début du XVIe siècle accompagnaient la cheminée et reprenaient les mêmes thèmes et couleurs, mais elles ont été accidentellement détruites lors de travaux au début des années 2000. Lors de la division du prieuré au milieu du XIXe siècle, une importante couche de chaux recouvrit murs et cheminées, contribuant involontairement à la conservation des décors. Des travaux de restauration menés en 2013 ont restitué les couleurs de la cheminée et permis une meilleure compréhension de certains panneaux. Pour plus d'informations, consulter les notices de la base Mérimée ainsi que les portails des monuments historiques et de l'Anjou et de Maine-et-Loire.

Liens externes