Prieuré de Saint-Thibault en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré Eglise romane et gothique

Prieuré de Saint-Thibault

  • Place de l'Église
  • 21350 Saint-Thibault
Prieuré de Saint-Thibault
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Prieuré de Saint-Thibault
Crédit photo : Christophe.Finot - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840

Origine et histoire du Prieuré

Le prieuré bénédictin de Saint-Thibault, situé sur la commune de Saint-Thibault (Auxois) en Côte-d'Or, a été fondé en 1071 ; son église paroissiale figure sur la liste des monuments historiques depuis 1840. Selon la tradition, des moines de l'abbaye Saint-Rigaud auraient fondé la communauté au XIe siècle et reçu des dons du seigneur de Saint-Beury, issu de la famille de Thil. Des sources et des vestiges archéologiques attestent l'existence d'une église primitive à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle ; le patronage est partagé entre l'abbé de Saint-Rigaud et un certain Hugues ou Huguenin de Thil. Le site, peut‑être d'abord appelé Fontaines, prend au XIIIe siècle une nouvelle importance lorsque les reliques de Thibault de Provins en font un lieu de pèlerinage dans le duché de Bourgogne, entraînant d'importantes campagnes de travaux, dont la construction du portail et de la chapelle Saint‑Gilles. Des donations de personnages comme Elisabeth de Charny, Hugues de Quincy et Jean de La Roche‑en‑Brenil soutiennent ces transformations. À la fin du XIIIe siècle, sous le patronage du duc Robert II de Bourgogne, le prieuré reçoit une abside de style gothique et le pèlerinage acquiert un rayonnement dépassant les frontières ducales. Le prieuré s'enrichit et voit se succéder des prieurs issus de familles nobles, tandis que les seigneurs de Thil accroissent leur influence locale : en 1306 Jean de Thil impose sa protection aux moines et, après 1315, il est inhumé dans le chœur, ce qui suscite un conflit avec l'abbé de Saint‑Rigaud et aboutit à une réorganisation du patronage. La seconde moitié du XIVe siècle apporte des difficultés : le village est incendié par les Grandes compagnies, les recettes du pèlerinage déclinent et le prieuré doit concéder la chapelle Saint‑Gilles à Renaud Gastelier en 1388, qui y fonde ensuite une chapellerie avec l'accord du duc en 1406. Les troubles se prolongent et s'aggravent aux époques moderne et contemporaine, l'instauration de la commende au XVIe siècle et l'abandon partiel du prieuré fragilisant l'édifice ; un orage détruit la charpente et les vitraux du chœur en 1701. Des restaurations sont entreprises au XVIIIe siècle par Charles Elie Le Jolivet à partir de 1723 puis par Jean‑Baptiste Caristie dans les années 1750, portant sur le chœur, la chapelle Saint‑Gilles, le portail, la nef et le clocher. Au XIXe siècle, Prosper Mérimée et Eugène Viollet‑le‑Duc s'intéressent au site : Viollet‑le‑Duc propose en mars 1843 des travaux, dont la restauration de la chapelle Saint‑Gilles, mais certaines rénovations estimées sont écartées ; des travaux ont lieu entre 1845 et 1848, avec une ultime intervention de Mérimée en 1852, avant une suspension due à l'indigence municipale. Une restauration récente, menée entre 2010 et 2013, a concerné l'extérieur du chœur, la toiture et le nettoyage des murs. Architectoniquement, le chœur, plus élevé que le clocher et culminant à environ 27 mètres, date de la fin du XIIIe siècle et présente un plan gothique marqué par la lumière et quatre élévations ornées de fines colonnettes. Sur le mur nord, un remarquable portail du XIIIe siècle conserve une statue de saint Thibaut en habits sacerdotaux, surmontée de scènes de la vie de la Vierge (Dormition, Assomption, Couronnement) ; il est encadré de quatre statues identifiées comme l'adolescent Thibault, son mentor Gauthier, sa mère Willa et son arrière‑grand‑oncle Thibault, archevêque de Vienne, et des niches basses, aujourd'hui dégradées, ont peut‑être figuré la famille ducale de Bourgogne. L'église abrite également des éléments mobiliers anciens : des vantaux de bois du XVIe siècle classés, un retable en bois sculpté du XIVe siècle au maître-autel, un gisant du XIIIe siècle attribué à Guy de Thil, et dans la chapelle Saint‑Gilles une grande châsse du XIVe siècle liée aux dévotions de la reine Jeanne et de la duchesse Marguerite de Bourgogne. Une Vierge à l'Enfant classée figure parmi les œuvres conservées, ainsi qu'un tableau d'Étienne Bouhot.

Liens externes