Prieuré des Basses-Loges

Crédit photo : Lionel Allorge - Sous licence Creative Commons

Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1100

1200

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

XIe siècle

Origine du site

1310

Fondation de l'hospice

1632

Passage aux Carmélites

1638

Naissance de Louis XIV

1791

Vente nationale

11 juillet 1991

Protection du site

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et les toitures du prieuré ; le jardin (cad. C 1340, lieudit les Basses Loges, 1342, lieudit Avenue du Général-de-Gaulle) : inscription par arrêté du 11 juillet 1991

Personnages clés


Anne d'Autriche	Épouse de Louis XIII, mécène du prieuré après la naissance de Louis XIV.
Marie-Thérèse	Finança la construction d'édifices monastiques et de cellules.
Pierre Philibert Giot	Marchand parisien devenu maire d'Avon, acquéreur du prieuré en 1791.
Georges I. Gurdjieff	Ésotériste ayant établi son institut dans le prieuré en 1922.
Katherine Mansfield	Écrivaine décédée au prieuré en 1923, disciple de Gurdjieff.

Origine et histoire du Prieuré des Basses-Loges

Le prieuré Saint-Nicolas, plus couramment appelé prieuré des Basses-Loges, est situé à Avon, en Seine-et-Marne ; il fut un monastère carmélite. Du complexe monastique du XVIIe siècle, il ne subsiste aujourd'hui qu'un seul bâtiment, implanté sur un site occupé depuis le XIe siècle. Le site est partiellement protégé : les façades, les toitures et le jardin sont inscrits aux monuments historiques depuis le 11 juillet 1991. En 1310, un hospice de pèlerins de douze lits a été construit à cet emplacement et placé sous tutelle spirituelle. En 1632, le complexe passa aux Carmélites de Touraine et la vocation caritative fut abandonnée. Grâce aux dons d'Anne d'Autriche, épouse du roi Louis XIII, le monastère connut un nouvel essor. Selon la légende, Anne d'Autriche y aurait prié après vingt-deux années de mariage sans enfant ; sa prière aurait été exaucée et elle donna naissance en 1638 au Dauphin, futur Louis XIV. Le financement se poursuivit ensuite sous la direction de Marie-Thérèse, ce qui permit la construction d'édifices monastiques, d'une chapelle et de six cellules. Lors de la Révolution française, les moines se dispersèrent ; en 1791 les bâtiments furent nationalisés puis vendus au marchand parisien Pierre Philibert Giot, qui devint plus tard maire d'Avon. L'église et la chapelle furent démolies et le bâtiment principal transformé en maison de campagne, puis il changea à plusieurs reprises de propriétaires. En 1922, l'ésotériste Georges I. Gurdjieff acquit la propriété pour y établir son institut consacré au développement harmonieux de l'homme. L'écrivaine Katherine Mansfield, disciple de Gurdjieff, y est décédée le 9 janvier 1923. Après avoir frôlé la démolition, la maison a été progressivement rénovée dans les années 1990.