Prieuré à Montbrison-sur-Lez dans la Drôme

Prieuré

  • 26770 Montbrison-sur-Lez
Prieuré
Prieuré
Crédit photo : Rossignol Benoît - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Fondation du prieuré
Milieu du XIIe siècle
Construction église romane
Fin du XIVe siècle
Démolition de l'église
XVe siècle
Reconstruction chapelle
1637
Dédicace à Saint-Blaise
1641
Construction chapelle Sainte-Anne
XVIe siècle
Transfert du culte
1691
Restauration de l'église
1791
Bénédiction nouvelle église
XIXe siècle
Abandon du prieuré
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Vestiges de l'église prieurale (cad. A 530, 531) : inscription par arrêté du 31 juillet 1986 ; Vestiges du prieuré (cad. A 530, 531) : classement par arrêté du 13 août 1986

Personnages clés

J.C. Mège Archéologue ayant conduit les fouilles de 1977 à 1987.
Jean Arlot Maître maçon de Rousset ayant restauré l'église en 1691.

Origine et histoire

Les fouilles archéologiques conduites de 1977 à 1987 par J.C. Mège ont mis au jour une très ancienne occupation du site : une chapelle carolingienne édifiée sur les vestiges d’un bâtiment romain, puis arasée au XIe siècle par des moines clunisiens qui ont implanté un prieuré sous le vocable de Saint-Blaise et une église dédiée à Notre-Dame-des-Églises. Au milieu du XIIe siècle fut construite une grande église à trois nefs, démolie vers la fin du XIVe siècle. Au XVe siècle, un four à chaux est installé sur le site, puis une chapelle — l’édifice actuel — est reconstruite à l’emplacement du chœur de l’église priorale romane en réutilisant les matériaux présents. Après la ruine de l’église paroissiale Saint-Michel au XVIe siècle, le culte est transféré dans l’église du prieuré, qui, dédiée d’abord à Notre-Dame puis à Saint-Blaise (1637), devient paroissiale au XVIIe siècle. Une chapelle latérale dédiée à Sainte-Anne est édifiée dans les ruines de l’absidiole sud en 1641, date portée sur la clé de voûte. Lors de la visite pastorale de 1664, la chapelle Saint-Anne est signalée en bon état tandis que l’église apparaissait mal entretenue et partiellement ruinée ; elle est remise en état en 1691 par Jean Arlot, maître maçon de Rousset, et restera en service jusqu’en 1791, date de la bénédiction de la nouvelle église Saint-Blaise, aux Clots. Le prieuré est ensuite peu à peu abandonné et la chapelle Sainte-Anne s’écroule au XIXe siècle. Les fouilles ont permis de restituer le plan de l’église priorale romane et, partiellement, ceux des édifices antérieurs.

Un prieuré est un monastère placé sous l’autorité d’un prieur : il peut être indépendant ou dépendre d’une abbaye plus importante, et le terme désigne aussi le bénéfice paroissial (notamment la dîme) ou, dans les ordres hospitaliers, une circonscription administrative. Les établissements prieural présentent des formes variées — prieurés ruraux, prieurés conventuels ou prieurés-cures — et, selon leur importance et leur autonomie économique et humaine, peuvent évoluer vers le statut d’abbaye. Certains prieurés, de fondation seigneuriale, ont été fortifiés et jouaient un rôle de surveillance et d’attraction pour la population environnante.

Liens externes