Christianisation du site Ve-VIIe siècles (≈ 750)
Vestiges de l'église Saint-Martin et des nécropoles.
XIe siècle
Fondation bénédictine
Fondation bénédictine XIe siècle (≈ 1150)
Les Bénédictins de Tournus y fondent un prieuré.
2e moitié XIIe siècle
Construction roman
Construction roman 2e moitié XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de la chapelle et du triplet roman.
XIIIe siècle
Déplacement population
Déplacement population XIIIe siècle (≈ 1350)
La population se déplace vers le bourg castral de La Garde-Adhémar.
4 janvier 1540
Transfert par bulle papale
Transfert par bulle papale 4 janvier 1540 (≈ 1540)
Transférée par bulle papale de Paul III à l'église collégiale de Grignan.
XIXe siècle
Abandon et ruine
Abandon et ruine XIXe siècle (≈ 1865)
La chapelle tombe en ruines et sa voûte s'écroule.
1889
Classement historique
Classement historique 1889 (≈ 1889)
Classée au titre des monuments historiques.
1991
Restauration moderne
Restauration moderne 1991 (≈ 1991)
Restauration conduite par les Monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Chapelle du Val-des-Nymphes (ruines de la) : classement par liste de 1889
Personnages clés
Paul III
Pape ayant transféré la chapelle par bulle papale en 1540.
Origine et histoire du Prieuré du Val des Nymphes
La chapelle du Val-des-Nymphes est un prieuré roman situé près de La Garde-Adhémar, dans le département de la Drôme en région Rhône-Alpes. Cet édifice du XIIe siècle est considéré comme un bel exemple de l'art roman provençal inspiré de l'Antique. Le site, dont le nom renvoie au culte gallo-romain des nymphes lié aux sources locales, est occupé dès le haut Moyen Âge et constitue longtemps le principal lieu de peuplement de la commune ; il fut christianisé entre les Ve et VIIe siècles, où subsistent des vestiges de l'église Saint-Martin et des nécropoles. Les Bénédictins de Tournus y fondent un prieuré vers le XIe siècle. À partir du XIIIe siècle la population se déplace vers le bourg castral de La Garde-Adhémar, et le prieuré paraît déserté dès le XIVe siècle lorsque les moines se réfugient à l'intérieur des remparts ; parmi les quatre églises du Val des Nymphes au début du XIIe siècle, seule l'église priorale Notre-Dame survit. Transférée par bulle papale de Paul III le 4 janvier 1540 à l'église collégiale de Grignan, elle est entretenue par la communauté villageoise jusqu'à la Révolution. Abandonnée au XIXe siècle, la chapelle tombe en ruines et sa voûte s'écroule. Classée au titre des monuments historiques depuis 1889, elle fait l'objet d'une restauration conduite par les Monuments historiques en 1991 et retrouve alors une couverture.
La façade inférieure date du XIe siècle ; construite en moellons, elle présente de beaux chaînages d'angle. La partie supérieure, plus tardive, remonte à la fin du XIIe siècle et est en pierres de taille en moyen appareil ; elle est ornée d'un remarquable triplet, exemple d'art roman provençal inspiré de l'Antique et symbole de la Trinité. Ce triplet associe deux baies surmontées d'un arc en plein cintre encadrant une baie centrale surmontée d'un arc en mitre ; la baie centrale, plus élevée, est dotée d'un oculus à quadruple voussure et est encadrée de pilastres cannelés surmontés de chapiteaux à feuilles d'acanthe. On note quelques marques de tâcheron dans la partie basse de la baie centrale et de la baie de droite. La façade est renforcée par d'imposants contreforts ajoutés au XVIIe siècle.
Le portail, en retrait, présente une archivolte composée de quatre voussures dont deux décorées d'une frise. Le chevet, en pierres de taille reposant sur plusieurs assises de moellons, reste sans décoration. L'abside, voûtée en cul-de-four, comporte deux rangées d'arcades superposées : la rangée supérieure repose sur des colonnes élancées aux chapiteaux à feuilles d'acanthe, la rangée inférieure sur des pilastres puissants également pourvus de chapiteaux.