Prieuré Notre-Dame de Salagon à Mane dans les Alpes-de-Haute-Provence

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré Eglise romane

Prieuré Notre-Dame de Salagon

  • Le Prieuré
  • 04300 Mane
Prieuré Notre-Dame de Salagon
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Prieuré Notre-Dame de Salagon
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle (cad. C 323) : classement par décret du 30 janvier 1922 ; Façades et toitures des communs (cad. C 323) : inscription par arrêté du 1er décembre 1980 ; Façades et toitures des bâtiments conventuels ; escalier à vis ; cour caladée (cad. C 323) : classement par arrêté du 1er décembre 1980

Origine et histoire du Prieuré Notre-Dame de Salagon

Le prieuré Notre-Dame-de-Salagon est un prieuré roman situé sur la commune de Mane, dans les Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Désaffecté, il appartient aujourd'hui au conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence et abrite depuis 1981 le musée départemental ethnologique de la Haute-Provence. Le site se trouve dans la plaine, à environ un kilomètre au sud-ouest du village de Mane, non loin de la route nationale N100 qui mène à Apt.

L'occupation du lieu remonte à l'Antiquité : au milieu du Ier siècle une villa gallo-romaine a succédé à une ferme gauloise, puis, à l'Antiquité tardive (Ve ou VIe siècle), la villa désaffectée a laissé place à une basilique funéraire qui a été développée par un chevet carré et deux chambres latérales. Les premières mentions écrites datent du début du XIe siècle, lorsque la dîme de Salagon est concédée au chapitre de Forcalquier. Au début du XIIe siècle, Salagon devient prieuré dépendant de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, puis, dans le dernier quart du XIIe siècle, une église romane à deux nefs est reconstruite ; c'est le bâtiment visible aujourd'hui. Du XIIIe au XVIIe siècle s'y ajoutent un logis prieural, une grange et un mur d'enceinte, et au XVIe siècle le prieuré est donné en commende. La chapelle est classée au titre des monuments historiques depuis le 30 janvier 1922, tandis que les façades et toitures des bâtiments conventuels sont inscrites depuis 1980. Elle a été restaurée entre 1983 et 1992; lors de ces travaux, les verrières blanches qui fermaient ses six baies ont été remplacées par des vitraux commandés à Aurélie Nemours, réalisés en 1998, alors qu'elle avait 86 ans.

La façade occidentale, en pierre de taille assemblée en grand appareil, est percée d'un oculus et d'un portail richement sculpté et porte de nombreux trous de boulin témoignant des échafaudages. L'oculus est entouré de trois anneaux toriques et présente en son centre une ouverture quadrilobée dont les lobes alternent avec des rosaces gravées. Le portail est encadré par trois paires de colonnes à base et astragale torique, dont les fûts présentent des cannelures droites, torsadées ou en zigzag, et supportent des chapiteaux à feuilles d'acanthe qui portent une archivolte ornée d'arcs toriques ; la voussure externe est bordée d'une frise en damier qui se prolonge horizontalement de part et d'autre. Des rinceaux complètent la décoration du portail et il s'agit probablement de réemplois ; l'un de ces rinceaux, en haut à gauche, porte le signe symbolique de « l'union », formé de deux ellipses entrecroisées.

À l'intérieur, la nef est rythmée par des arcs de décharge latéraux séparés par des colonnes engagées surmontées de chapiteaux ornés de palmettes et de feuilles d'acanthe. On y remarque également un grand arc ogival bordé d'un cordon de bâtons brisés. Le chœur, de dimensions modestes, offre une décoration soignée : la fenêtre axiale à simple ébrasement est encadrée par deux colonnettes cannelées aux chapiteaux à palmettes qui soutiennent un arc de décharge; de part et d'autre, des colonnes monolithes à chapiteaux à feuilles d'acanthe sont logées dans des niches. Les six vitraux du chœur, créés par Aurélie Nemours en 1998, reprennent la géométrie de son œuvre abstraite par des plombs qui forment des lignes horizontales et verticales et proposent un rythme différent pour chacun des panneaux. Le rouge au sélénium utilisé pour l'un des vitraux, dit « rouge SNCF », permet d'obtenir une teinte stable, insensible aux variations du ciel, parce qu'il laisse passer une seule longueur d'onde du spectre.

Liens externes